RDC: les réseaux sociaux perturbés à Goma en pleine crise sécuritaire

15:553/02/2025, Pazartesi
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Le chef de l'Alliance flamande du Congo (AFC), Corneille Nangaa (à droite), un mouvement politico-militaire regroupant des groupes rebelles dont le M23, se felicite de la prise de la ville de Goma, le 1er février 2025.
Crédit Photo : Tony KARUMBA / AFP
Le chef de l'Alliance flamande du Congo (AFC), Corneille Nangaa (à droite), un mouvement politico-militaire regroupant des groupes rebelles dont le M23, se felicite de la prise de la ville de Goma, le 1er février 2025.

Les plateformes de réseaux sociaux, dont X (ex-Twitter) et TikTok, sont suspendues en République démocratique du Congo (RDC) alors qu’un calme précaire règne à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication congolais a affirmé ne pas avoir d’informations sur l’origine de cette perturbation. De son côté, le groupe de surveillance NetBlocks a incité les Congolais à utiliser son application pour vérifier l’état de l’internet et les restrictions sur les plateformes.


Ces interruptions surviennent alors que les autorités congolaises dénoncent un manque de contrôle des contenus sur certaines plateformes, notamment TikTok.

Tensions à Goma: la RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23


La situation reste explosive dans l’est de la RDC, où le Mouvement du 23 Mars (M23), accusé d’être soutenu par le Rwanda, a intensifié son offensive contre les forces congolaises.



La semaine dernière, le groupe rebelle a affirmé avoir pris le contrôle de Goma, une ville d’environ 3 millions d’habitants. Kinshasa a rejeté cette déclaration et promis de reprendre la ville, tout en accusant Kigali d’avoir envoyé des troupes pour appuyer le M23.

Le Rwanda dément ces accusations, mais a accepté l’organisation d’un sommet conjoint sous l’égide de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise.


Crise humanitaire: des hôpitaux saturés et des milliers de déplacés


D’après l’Organisation des Nations unies (ONU), les affrontements ont provoqué :


  • Plus de 700 morts et 2 800 blessés en seulement cinq jours.
  • La mort de 20 Casques bleus, dont 14 Sud-Africains.
  • Le déplacement de milliers de civils, dont certains ont fui vers le Rwanda.
  • Une saturation des hôpitaux et des morgues, avec 773 corps recensés par le ministère congolais de la Santé au 30 janvier.

Face à l’afflux de victimes, certains corps restent dans les rues, faute de place dans les morgues. Des organisations internationales comme l’ONU et la Banque mondiale ont également évacué une partie de leur personnel pour des raisons de sécurité.

Alors que les tensions persistent, la restriction des réseaux sociaux en RDC suscite des inquiétudes sur l’accès à l’information et la liberté d’expression.


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