Des milliers de Mozambicains fuient les violences post-électorales vers le Malawi

18:0226/12/2024, jeudi
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Des piétons passent devant une barricade en feu à Maputo au Mozambique, le 24 décembre 2024.
Crédit Photo : Amilton Neves / AFP
Des piétons passent devant une barricade en feu à Maputo au Mozambique, le 24 décembre 2024.

Des milliers de Mozambicains ont fui les violences persistantes dans leur pays pour se réfugier au Malawi, après des mois de troubles liés aux résultats contestés de l'élection présidentielle, ont déclaré jeudi des responsables gouvernementaux.

Dominic Mwandira, un haut fonctionnaire du district de Nsanje au Malawi, frontalier du Mozambique, a indiqué qu’environ 2 000 ménages avaient traversé la frontière depuis lundi.


"Ils arrivent en familles, et pour l’instant, nous les avons hébergés dans des écoles en attendant des dispositions appropriées. Le nombre devrait augmenter"
, a déclaré Mwandira par téléphone à Anadolu.

Des manifestations violentes secouent le Mozambique depuis les élections présidentielles du 9 octobre, causant la mort de 248 personnes, dont 33 lors d’une évasion de prison mercredi, selon le groupe de surveillance électorale Plataforma Decide.

Plus de 1 500 détenus se sont échappés de la prison centrale de Maputo à Matola, située à environ 15 kilomètres de la capitale, où les forces de l’ordre ont signalé des victimes.


Les manifestations ont éclaté fin octobre après que Daniel Chapo, du Front de libération du Mozambique (Frelimo) au pouvoir, a été déclaré vainqueur des élections présidentielles, battant Venancio Mondlane, le principal leader de l’opposition actuellement en exil.

Mondlane a rejeté les résultats, dénonçant une fraude électorale massive et appelant ses partisans à manifester. Il a également promis de se proclamer président le 15 janvier.


Les mois de protestations, ainsi que les récentes attaques de manifestants contre des stations-service, ont entraîné des pénuries de carburant dans la capitale Maputo et à Matola.

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