Mozambique: le principal opposant accuse la police d'encourager les troubles

15:0026/12/2024, Perşembe
MAJ: 26/12/2024, Perşembe
AFP
Le principal opposant mozambicain, Venancio Mondlane.
Crédit Photo : X /
Le principal opposant mozambicain, Venancio Mondlane.

Le principal opposant mozambicain, Venancio Mondlane, a accusé, ce jeudi, les forces de sécurité de permettre les troubles et pillages qui secouent le pays depuis lundi.

Il estime que la situation sert à donner au gouvernement l'occasion de déclarer l'état d'urgence et d'écraser la contestation populaire.


Depuis lundi, les scènes de barricades, de heurts avec la police, de pillages de commerces et de commissariats se multiplient, après que la plus haute cour du pays a validé la victoire du Frelimo, le parti au pouvoir depuis un demi-siècle, aux élections du 9 octobre. Le vandalisme et la violence ont fait des dizaines de morts et permis à plus de 1.500 détenus de s'évader d'une prison de Maputo.

"Nos manifestations visent le Conseil constitutionnel, la commission électorale, et le Frelimo, qui sont responsables de la fraude électorale"
, a déclaré Mondlane, surnommé
"Venancio"
par ses partisans, dans un message publié sur les réseaux sociaux. Il revendique la victoire, bien que le Conseil constitutionnel ait annoncé lundi Daniel Chapo, le candidat du Frelimo, vainqueur de la présidentielle avec 65 % des voix, contre près de 71 % initialement annoncés par la commission électorale en octobre.

Face aux attaques contre des commerces et des infrastructures dans les grandes villes, notamment à Maputo, Mondlane dénonce l'inaction des forces de l'ordre.
"Il n'y a aucune intervention de la police, qui semble presque encourager les gens à attaquer et à voler"
, a-t-il accusé.

Selon lui, les actes de vandalisme sont liés à un plan déjà élaboré, qui visait à déclarer l'état d'urgence, mais qui a échoué jusque-là.
"Ils (le pouvoir) tentent à nouveau de mettre ce plan en œuvre"
, a-t-il ajouté.

Depuis l'étranger, où il s'est réfugié par crainte pour sa vie après l'assassinat de deux de ses proches en octobre, l'ancien animateur de télévision a également affirmé que
"les forces de sécurité et de défense commettent des agressions et des vols"
, mais que le chef de la police
"ne dit rien"
.

Mondlane a évité de dévoiler la prochaine étape de la contestation, soulignant qu'il existe un plan pour poursuivre les actes de vandalisme et de destruction des biens publics et privés.


Le gouvernement a annoncé mardi 21 morts, dont deux policiers, lors des violences, et mercredi, l'évasion spectaculaire de plus de 1.500 détenus près de Maputo a donné lieu à des affrontements avec le personnel pénitentiaire, qui ont fait 33 morts parmi les détenus, selon le chef de la police.

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