Devant la CIJ, la France exhorte Israël à lever "sans délai" le blocage de l'aide humanitaire vers Gaza

13:581/05/2025, jeudi
MAJ: 1/05/2025, jeudi
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Une vue générale montre les membres de la Cour internationale de justice (CIJ) et les participants au troisième jour des audiences d'une semaine à la CIJ sur les obligations d'Israël envers les agences de l'ONU fournissant de l'aide aux Palestiniens à Gaza, à La Haye, le 30 avril 2025. La CIJ entend des dizaines de nations et d'organisations afin de rédiger un avis consultatif sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, plus de 50 jours après le blocage total de l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.
Crédit Photo : Sem van der Wal / ANP / AFP
Une vue générale montre les membres de la Cour internationale de justice (CIJ) et les participants au troisième jour des audiences d'une semaine à la CIJ sur les obligations d'Israël envers les agences de l'ONU fournissant de l'aide aux Palestiniens à Gaza, à La Haye, le 30 avril 2025. La CIJ entend des dizaines de nations et d'organisations afin de rédiger un avis consultatif sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, plus de 50 jours après le blocage total de l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

Le représentant de la France auprès de la Cour internationale de justice (CIJ), Diégo Colas, a exhorté ce mercredi Israël à lever "sans délai'' le blocage de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, et ce, au 3ème jour des audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens.

La CIJ, basée à La Haye (Pays Bas), a démarré lundi ces audiences consultatives étalées sur une semaine, plus de 50 jours après l'instauration par Israël d'un blocus total sur l'aide humanitaire entrant dans l'enclave palestinienne ravagée par la guerre, rapporte Le Figaro.


"L'aide humanitaire doit parvenir massivement à Gaza. Les restrictions à son accès doivent être levées sans délai'',
a déclaré Diégo Colas, devant la CIJ.

Israël, qui n'a pas pris part à ces audiences, a dénoncé lundi une
"persécution systématique''
de la CIJ.

"L'ensemble des points de passage doivent être ouverts, le travail des acteurs humanitaires doit être facilité, et le personnel doit être protégé conformément aux droits internationaux'',
a insisté Diégo Colas lors de sa déposition.

Le 2 mars dernier, Israël a bloqué tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza, avant de rompre un fragile cessez-le-feu après 15 mois de guerre génocidaire.

L'Assemblée générale des Nations unies avait adopté en décembre dernier une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif pour préciser les obligations humanitaires d'Israël. Ces obligations portent sur la présence de l'Onu, de ses agences, d'organisations internationales ou d'États tiers pour
"assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne.''

La CIJ avait aussi rendu un avis consultatif en juillet dernier, jugeant
"illégale''
l'occupation israélienne des Territoires palestiniens.

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants.


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