Ecoles françaises en Türkiye: Ankara dénonce "l'arrogance" de la France

12:3313/07/2024, samedi
MAJ: 13/07/2024, samedi
AFP
Le ministre de l'éducation nationale, Yusuf Tekin, a participé au "8e symposium international du 15 juillet "Résistance du 15 juillet à Gaza"" organisé par l'université d'Istanbul et y a prononcé un discours.
Crédit Photo : Arif Hüdaverdi Yaman / AA
Le ministre de l'éducation nationale, Yusuf Tekin, a participé au "8e symposium international du 15 juillet "Résistance du 15 juillet à Gaza"" organisé par l'université d'Istanbul et y a prononcé un discours.

Le ministre turc de l'Education a dénoncé "l'arrogance" de la France à propos de la crise qui oppose les deux pays sur le statut des écoles françaises en Türkiye, où les élèves turcs risquent de ne plus pouvoir être admis, dans un entretien publié samedi.

"Il faut conclure un accord bilatéral (...) et le problème sera résolu, mais ils n'en veulent pas non plus. Bref, ils sont arrogants. C'est pourquoi nous n'avons pas encore trouvé de solution"
, a affirmé le ministre Yusuf Tekin à propos des négociations en cours entre les deux pays sur le statut des écoles françaises.

Ces écoles ont été créées pour les enfants des employés des missions diplomatiques, mais elles ont commencé à accepter des élèves turcs. C'est contraire à la loi.

Dans un courrier adressé vendredi aux parents d'élèves, l'Ambassade de France à Ankara les a informé du risque de voir, dès
"l'année scolaire 2024-2025"
, les élèves turcs privés de scolarité dans les établissements français d'Istanbul et Ankara, dont ils constituent l'écrasante majorité des élèves.

Au coeur du désaccord, une exigence rémanente de
"réciprocité"
de la part d'Ankara qui demande à pouvoir ouvrir en France des écoles turques, reconnues par l'Etat français, a rapporté une source proche du dossier.

En cas d'échec de négociations, ces écoles ne pourront plus accepter de nouveaux élèves turcs, tandis que ceux qui y sont déjà inscrits pourront continuer leur scolarité, a précisé le ministre.

A terme, l'interdiction d'admettre des citoyens turcs réduirait drastiquement le nombre d'élèves de ces établissements, fréquentés en majorité par les enfants des familles turques.


"C'est un mensonge flagrant, une désinformation immorale"
, a également réagi le ministre à propos des rumeurs relayés par la presse turque sur l'imposition par Ankara de cours de religion dans les programmes des écoles françaises.

Selon une source proche du dossier, le gouvernement turc a cependant demandé que les programmes scolaires suivis par les établissements français en Türkiye
"se rapprochent"
de ceux suivis dans les écoles turques
"pour au moins quelques matières".

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