Ehud Olmert: Israël se dirige vers la guerre civile

12:5625/07/2023, Salı
MAJ: 25/07/2023, Salı
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L'ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert, participe à une manifestation contre le projet de réforme judiciaire à Tel Aviv: Crédit photo: JACK GUEZ / AFP
L'ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert, participe à une manifestation contre le projet de réforme judiciaire à Tel Aviv: Crédit photo: JACK GUEZ / AFP

L'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré lundi soir qu'Israël se dirigeait vers une "guerre civile" après l'approbation par la Knesset de loi controversée de la "clause de raisonnabilité", qui limite les pouvoirs de la Cour suprême, la plus haute autorité judiciaire du pays.

"Il y a une menace, c'est une menace très sérieuse, comme jamais, et nous sommes sur la voie d'une guerre civile
", a déclaré Olmert à la chaîne britannique Channel 4.

En réponse à une question s'il voulait vraiment dire
"guerre civile",
Olmert a répondu:
"Oui, la désobéissance civile avec toutes les répercussions potentielles sur la stabilité de l'État et la capacité du gouvernement à fonctionner en plus de l'obéissance d'une grande partie de la population israélienne à un gouvernement considéré comme illégitime pour beaucoup d'Israéliens".

Olmert a ajouté que le gouvernement a décidé de menacer les fondements de la démocratie israélienne. Et de noter:


Ce n'est pas quelque chose que nous pouvons accepter ou que nous pouvons tolérer.

Un certain nombre de responsables de l'opposition israélienne, dont l'ancien ministre de la Défense Benny Gantz, ont précédemment averti que la pression du gouvernement en faveur de lois de
"réforme judiciaire"
pousserait les choses vers une
"guerre civile".

Plus tôt lundi, la Knesset a voté, en deuxième et troisième lectures, le projet de loi "clause de raisonnabilité", devenant ainsi une loi en vigueur, malgré de nombreuses objections locales.

La loi empêcherait les tribunaux israéliens, y compris la Cour suprême, d'appliquer ce que l'on appelle la
"clause de raisonnabilité" aux décisions prises par les élus.

Le gouvernement affirme que ce plan est destiné à redonner du pouvoir aux élus, mais les critiques soutiennent qu'il s'agit d'un coup de force de la part de Netanyahu, qui fait l'objet d'un procès pour corruption et qui est sorti de l'hôpital plus tôt dans la journée, après une intervention d'urgence au niveau du cœur.

Le projet de réforme du système judiciaire sème la division en Israël et se heurte à une opposition sans précédent de la part de l'ensemble de la société, y compris de l'armée et du secteur des affaires.


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