Crédit Photo : @Presidence_RDC / X
Le Président Félix Tshisekedi a reçu, ce mardi à #Kinshasa, le Représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs, Johan Borgstam, le 04 mars 2025.
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a reçu le représentant spécial de l'Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs, Johan Borgstam, en visite à Kinshasa, mardi.
Au cours de cet entretien, Johan Borgstam a annoncé que l'UE mettait à la disposition de la RDC 44 tonnes d'assistance humanitaire, destinées aux victimes des violences dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Il a affirmé que
"le convoi de 44 tonnes d'assistance humanitaire était en route pour Goma"
.
Cette rencontre, axée principalement sur la crise sécuritaire qui sévit dans l'est du pays, a permis d'aborder les enjeux liés à l'agression des rebelles de l'Alliance Fleuve Congo (AFC) et du M23, soutenus par le Rwanda, selon une publication de la présidence de la RDC.
À l'issue de cette réunion, Johan Borgstam a réitéré au président congolais la position ferme de l'Union européenne suite à la violation de l'intégrité territoriale de la RDC.
Il a également exprimé sa solidarité envers les communautés affectées, déplorant les atrocités subies.
Le représentant européen a fermement condamné la violation de l'intégrité territoriale de la RDC, appelant à un cessez-le-feu immédiat, au retrait des Forces de défense rwandaises (RDF) et à un retour aux négociations. Il a également rappelé des mesures décidées lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE le 24 février.
"J'ai moi-même assisté à la réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne le 24 février et, à cette réunion, il y a eu des décisions politiques concernant des mesures, incluant des possibilités de sanctions à titre individuel. Des décisions ont déjà été prises, notamment la suspension de notre dialogue sécuritaire avec le Rwanda"
, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Pour rappel, le Mouvement du 23 Mars (M23) a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l'armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la MONUSCO. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s'emparant de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu, située à la frontière du Rwanda et de l'Ouganda.
Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région. Ces accusations sont étayées par des rapports d'agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle. Pour la RDC, le M23 est un groupe
et toute forme de négociation est catégoriquement rejetée.
Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s'étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.
Pour le Rwanda, le M23 représente une menace pour sa sécurité intérieure. Kigali accuse la RDC de collaborer avec des groupes armés, notamment les miliciens Wazalendo et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), considérés comme responsables du génocide rwandais. Ces alliances, selon Kigali, s'inscriraient dans une stratégie visant à renverser le gouvernement rwandais.
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