Les crimes de haine en Espagne ont continué à progresser en 2022, avec une hausse de 3,7 % par rapport à l'année précédente, selon un rapport publié, mercredi, par le ministère espagnol de l'Intérieur.
La plupart des crimes de haine (43,5 % du total) étaient liés au racisme et à la xénophobie. Les autorités espagnoles ont instruit 755 affaires de ce type l'année dernière, soit une augmentation de 18 % par rapport à 2021.
Mais ce sont les crimes de haine liés au sexe qui ont connu l'augmentation la plus spectaculaire d'une année sur l'autre, avec une hausse de 77 %.
Les crimes de haine augmentent d'année en année en Espagne. Les experts tentent encore de déterminer si cela est dû à l'augmentation des signalements et à la vigilance de la police, ou à l'augmentation des niveaux de violence à l'encontre des groupes vulnérables.
Sur les quelque 1 900 crimes de haine ayant fait l'objet d'une enquête en Espagne l'année dernière, 407 ont été signalés par les autorités du Pays basque, 237 par celles de Catalogne, 237 par celles de Madrid et 207 par celles d'Andalousie.
Près de 60 % des victimes sont espagnoles. Les autres sont étrangères, les Marocains étant le groupe le plus visé, devant les Colombiens et les Sénégalais.
En Espagne, 838 personnes ont été arrêtées ou ont fait l'objet d'une enquête pour crimes de haine l'année dernière, 79 % d'entre elles étant des hommes.
Le ministre espagnol de l'intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a déclaré que les victimes de crimes de haine avaient besoin de bien plus que de simples compensations matérielles.