Espagne: la justice écarte un procès séparé pour détournement de fonds contre l'épouse du Premier ministre

15:209/10/2025, Perşembe
AFP
Photo diffusée par le service de presse du G20 montrant le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et son épouse Begona Gomez arrivant au Musée d'art moderne (MAM) pour assister à la première session du sommet des dirigeants du G20 à Rio de Janeiro, au Brésil, le 18 novembre 2024.
Crédit Photo : Ricardo STUCKERT / G20 PRESS OFFICE / AFP
Photo diffusée par le service de presse du G20 montrant le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et son épouse Begona Gomez arrivant au Musée d'art moderne (MAM) pour assister à la première session du sommet des dirigeants du G20 à Rio de Janeiro, au Brésil, le 18 novembre 2024.

La justice espagnole a annoncé jeudi écarter à ce stade un procès séparé pour "détournement de fonds publics" visant Begoña Gómez, l'épouse du Premier ministre, dans une affaire à tiroirs qui affaiblit Pedro Sánchez.

Le juge Juan Carlos Peinado avait récemment requis le renvoi devant un jury populaire de Mme Gómez à deux reprises, d'une part pour détournement, et d'autre part pour une série d'autres délits, dont trafic d'influence et corruption.


Dans sa décision rendue publique jeudi et répondant à un recours de la défense de l'épouse de Pedro Sánchez, l'Audience provinciale de Madrid estime notamment que la décision du juge Peinado de faire de l'affaire de détournement un cas
"séparé"
du reste des investigations était
"prématurée et non motivée d'un point de vue factuel, normatif et procédural".

Cette décision écarte de fait à ce stade la perspective de deux procès distincts pour Mme Gómez.


Cette vaste affaire à plusieurs volets a donné lieu depuis plusieurs mois à un bras de fer entre le parquet et le juge chargé de l'enquête, la gauche et le Premier ministre socialiste fustigeant une campagne de diffamation orchestrée par l'extrême droite et l'opposition de droite.

Depuis avril 2024, Begoña Gómez, qui a toujours nié toute malversation, fait l'objet d'une enquête pour corruption et trafic d'influence.


Celle qui dirigeait jusqu'à la rentrée 2024 un master de management est soupçonnée par le juge Peinado d'avoir utilisé à son profit les fonctions de son mari pour obtenir des financements.

Au fil de son enquête, le juge Peinado avait élargi la liste à d'autres délits, notamment à des faits de détournement de fonds publics. Le magistrat soupçonne l'assistante de Mme Gómez, embauchée par les services du Premier ministre pour l'épauler dans ses activités d'épouse du chef de gouvernement, de l'avoir aussi aidée pour ses activités professionnelles extérieures.


De nombreux proches du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez sont visés depuis plusieurs mois par des enquêtes judiciaires, dont son frère, prochainement jugé pour trafic d'influence, ou le procureur général espagnol, qui comparaîtra en novembre pour violation du secret judiciaire.

L'ex-ministre des Transports José Luis Ábalos et son proche conseiller Koldo García, comme l'ex-N.3 du Parti socialiste, Santos Cerdán, sont quant à eux au coeur d'un vaste dossier de pots de vin présumés liés à des marchés publics.


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