Redwan Hussein, représentant du gouvernement éthiopien. Crédit photo: Phill MAGAKOE / AFP
Le dernier round de pourparlers de paix entre le gouvernement fédéral éthiopien et un groupe rebelle qui mène un conflit prolongé dans la région d’Oromia s’est achevé sans accord, selon le bureau du Premier ministre.
Le gouvernement éthiopien et le groupe nationaliste radical de l’ethnie Oromo (OLF-Shane), que le parlement éthiopien a désigné comme organisation terroriste en mai 2021, ont entamé des pourparlers de paix à Dar Es Salaam, en Tanzanie, depuis plus d’une semaine.
Redwan Hussien, conseiller en matière de sécurité du Premier ministre Abiy Ahmed, a déclaré sur sa page officielle X que
"le gouvernement de la République fédérale démocratique d’Éthiopie a engagé des pourparlers de paix avec Shene/OLF-OLA, dans le but de mettre fin au conflit dans certaines parties de la région d’Oromia"
.
"Malheureusement, les deux cycles de négociations se sont terminés sans accord"
, a-t-il ajouté.
Ces derniers pourparlers constituaient la deuxième série de négociations. Le premier a eu lieu il y a environ six mois.
Le gouvernement éthiopien accuse le groupe militant qui se fait appeler
"Armée de libération de l’Oromo"
(OLA) de ne pas s’être engagé dans le second cycle de négociations.
Dans une déclaration, le gouvernement a indiqué qu’il était guidé par des principes tels que le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’unité de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, ainsi que le respect des normes constitutionnelles.
"En raison de l’intransigeance de l’autre partie, les pourparlers ont pris fin sans qu’un accord ait été conclu. L’approche obstructive et les exigences irréalistes de l’autre partie sont les principales raisons pour lesquelles ces pourparlers n’ont pas pu aboutir"
, a expliqué M. Hussien.
L’OLA a affirmé lutter pour une plus grande autonomie des Oromo, le plus grand groupe ethnique d’Éthiopie, qui se disent depuis longtemps marginalisés.
L’insurrection remonte aux années 1970, mais elle s’est intensifiée ces dernières années, faisant des milliers de morts et rendant anarchiques de vastes pans d’Oromia, la plus grande région d’Éthiopie.
L’opinion éthiopienne n’a pas été informée de l’identité du médiateur des pourparlers, de ce que le gouvernement d’Abiy Ahmed propose dans le cadre des pourparlers de paix et de ce que l’OLA exige.
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