
Alors que plusieurs mairies françaises commencent à exprimer leur volonté de hisser le drapeau palestinien sur leur fronton, le préfet des Alpes-Maritimes demande à Nice de retirer le drapeau israélien, brandi en toute impunité depuis octobre 2023 malgré l'alerte lancée par les militants.
L’injonction intervient alors que plusieurs municipalités, en particulier en région parisienne, commencent à afficher volonté de faire flotter le drapeau palestinien en signe de soutien aux civils de Gaza. L’État semble désormais prêt à intervenir pour faire respecter une ligne de neutralité stricte, après avoir toléré l’affichage du drapeau israélien dans certaines communes pendant plus de huit mois.
La mairie de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, avait commencé à arborer le drapeau palestinien avant qu’une polémique n’éclate, poussant la préfecture du département à en exiger le retrait.
Si l’État a toléré pendant des mois le drapeau israélien sur certaines mairies, il aurait été logique qu’il accepte aussi l’affichage du drapeau palestinien — mais c’est paradoxalement face à ce dernier que les autorités ont réagi avec une rapidité inédite.
Une demande ancienne des militants niçois
À Nice, des voix s’élèvent depuis des mois pour dénoncer la présence du drapeau israélien sur la façade de la mairie. Dès l’automne 2023, des collectifs pro-palestiniens et des citoyens ont manifesté pour réclamer son retrait, estimant qu’il s’agissait d’une prise de position politique incompatible avec les principes républicains.
La circulaire du préfet intervient alors que des tensions se multiplient autour des symboles politiques affichés dans l’espace public.
Ces gestes symboliques prennent une dimension particulière alors que le conflit entre Israël et le Hamas a causé des dizaines de milliers de morts à Gaza depuis octobre 2023. Le positionnement des mairies devient ainsi un enjeu national, entre devoir de neutralité et solidarité revendiquée avec l’une ou l’autre des parties.