Une enquête préliminaire pour tromperie a été ouverte en France à l'encontre du numéro un mondial de l'eau minérale Nestlé Waters, soupçonné d'avoir eu recours à des traitements illégaux pour purifier ses eaux minérales, a annoncé mercredi le parquet.
L'ouverture de cette enquête par le parquet d'Epinal, dans l'est de la France, fait suite à un signalement de l'Agence régionale de santé (ARS), a précisé à l'AFP le procureur Frédéric Nahon, confirmant une information des médias français.
Des extraits d'un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), publiés par les médias, établissent que:
30% des marques françaises ont recours à des traitements non conformes pour continuer à vendre de l'eau initialement impropre à la consommation.
Selon le quotidien régional Vosges Matin, l'enquête préliminaire a été ouverte en janvier 2023 par le parquet d'Epinal.
Associations environnementales et syndicats de l'entreprise ne cachent pas leur colère après les révélations cette semaine sur les pratiques de Nestlé Waters dans son usine de Vittel, dans les Vosges (est).
Yannick Duffner, délégué du syndicat CFDT, confie:
On a été mis devant le fait accompli... nous sommes tous abasourdis.
Nombre d'interrogations demeurent sur la manière dont ont été mis en place ces filtres à charbon, contre les résidus de métaux ou de pesticides, et de filtre UV, contre les bactéries.
Vendre de l'eau 200 fois plus chère que l'eau du robinet alors qu'elle subit elle aussi des traitements, c'est complètement illégal.
L'enquête du Monde et de Radio France vise également le groupe Alma, qui produit une trentaine de marques d'eaux en bouteilles en France dont Cristaline, Saint-Yorre et Vichy Célestins.