
La mobilisation syndicale prévue ce jeudi 18 septembre en France s’annonce plus massive que celle du 10 septembre, selon les estimations des services de renseignement.
Selon la presse française, les autorités font état d’au moins quarante cortèges déjà déclarés et prévoient une affluence dépassant les 400 000 manifestants à l’échelle nationale, contre les 200 000 recensés lors de la précédente journée d’action. À Paris, entre 30 000 et 60 000 personnes pourraient défiler. Dans le Grand Ouest, ce chiffre pourrait atteindre les 100 000.
Les transports en commun risquent d’être plus perturbés que la semaine dernière, selon les premières données recueillies. À Paris, les lieux de pouvoir comme l’Élysée, Matignon, l’Assemblée nationale et le Sénat bénéficieront d’un renforcement de leur protection.
Pour rappel, cette mobilisation s’inscrit dans une crise politique née du projet de budget 2026 porté par l'ancien Premier ministre François Bayrou, jugé trop austère par une partie de l’opinion, notamment à cause de mesures comme la suppression de deux jours fériés.
Face à la défiance parlementaire, Bayrou a sollicité un vote de confiance le 8 septembre, sur ce même projet budgétaire, dans l’espoir d’obtenir un soutien malgré l’absence de majorité stable. Le rejet du vote de confiance (364 voix contre, 194 pour) a entraîné la chute de son gouvernement et sa démission. Sébastien Lecornu lui a succédé à Matignon le 9 septembre, chargé de construire un nouveau budget tout en apaisant les tensions sociales et politiques.