L’Assemblée nationale française. Crédit photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Les présidents des trois groupes affiliés à la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale française, demandent à la présidente, Yaël Braun-Pivet de sanctionner les députés présents, samedi, à la manifestation en hommage à Adama Traoré, tué lors de son interpellation en juillet 2016.
Dans un courrier consulté par Anadolu, daté de lundi et signé des mains d’Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, de Jean-Paul Matteï, président du groupe Modem, et de Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons, la présidente de l’Assemblée nationale est interpellée afin que soit envisagée
"une éventuelle sanction"
.
"Le samedi 8 juillet des députés se rendaient à une manifestation malgré l'interdiction de celle-ci par la préfecture de police, interdiction confirmée par ailleurs par le Conseil d'État",
écrivent les requérants en stipulant un article du règlement du Palais Bourbon, dont ils assurent que
"tout membre de l'Assemblée se livrant à des manifestations troublant l'ordre peut faire l'objet de peines disciplinaires".
Les députés de la majorité dénoncent ce qu’ils considèrent comme des circonstances aggravantes, dont le port, par ces députés, de leurs écharpes tricolores et des slogans hostiles à la police, prononcés par les manifestants sur place.
Le courrier liste un à un, les parlementaires présents, dont
"Mathilde Panot, Eric Coquerel, Louis Boyard, Sandrine Rousseau, Rachel Keke, Carlos Martens Bilongo, Danielle Simonnet, Thomas Portes, Jérôme Lagrave, Antoine Léaument".
Mardi, dans l’hémicycle, le député Thomas Portes a assuré qu’il
"sera toujours aux côtés de celles et ceux qui se mobilisent contre les violences policières et pour la République"
et assume sa présence à
À noter que cet événement, qui a rassemblé plus de 2 000 personnes au cœur de la capitale, s’est déroulé dans le calme avant que la BRAV-M (brigade de répression de l’action violente motorisée) n’intervienne pour interpeller violemment Youssouf Traoré, frère d’Adama.
Dans une séquence filmée par Anadolu, les fonctionnaires de police interviennent matraque à la main avant de procéder à un plaquage ventral sur Youssouf Traoré.
Trois journalistes ont également été violentés et projetés au sol tandis que Samir Elyès, militant des quartiers populaires a, lui aussi, été interpellé.
Youssouf Traoré a annoncé déposer plainte dans une vidéo publiée en ligne après la levée de sa garde à vue, où il apparaît le visage tuméfié.
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