
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, ce vendredi 7 mars, Bernard Squarcini à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour des faits de trafic d'influence et de compromission du secret professionnel.
Bernard Squarcini comparaissait aux côtés de neuf autres prévenus, parmi lesquels figuraient l'ex-magistrat Laurent Marcadier, le préfet Pierre Lieutaud et des consultants en intelligence économique. Il était poursuivi pour onze chefs d'accusation, dont trafic d'influence passif, compromission du secret de la défense nationale et détournement de fonds publics. Si le tribunal l'a relaxé de certains chefs d'accusation et requalifié d'autres, il a néanmoins retenu des infractions majeures.
L'enquête avait révélé que Bernard Squarcini avait fait appel à des policiers pour obtenir des informations confidentielles sur des affaires sensibles, notamment l'affaire Cahuzac et une plainte d'Hermès contre Vuitton. Il était aussi accusé d'avoir facilité des procédures administratives, comme l'obtention de passeports et de visas, en exploitant son réseau d'influence.
Un volet marquant du dossier concerne la surveillance de François Ruffin et de son journal Fakir entre 2013 et 2016. À l'époque, le journaliste préparait son film Merci patron ! et prévoyait d'interpeller Bernard Arnault lors des assemblées générales de LVMH. Bernard Squarcini, alors reconverti dans le secteur privé, aurait orchestré cette surveillance pour le compte du groupe de luxe
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