Le Premier ministre français Sébastien Lecornu boit un verre pendant la poursuite du débat sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 5 décembre 2025.
L'Assemblée nationale française a adopté de justesse mardi le budget de la Sécurité sociale pour 2026, avec 247 voix pour, 234 contres et 93 abstentions.
Après l’adoption vendredi dernier de la partie
"recettes"
du budget de la Sécurité sociale, les députés devaient se prononcer sur l’ensemble du texte.
C’est donc dans un climat de clivage dû à de fortes divergences que le texte, adopté à une courte majorité de 13 voix, partira au Sénat pour y être examiné en nouvelle lecture, là aussi en commission dès mercredi, puis en séance publique dès vendredi. La lecture définitive à l’Assemblée nationale devrait avoir lieu mardi 16 décembre.
Réactions de la classe politique
Réactions de la classe politique
Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est félicité de ce vote, remerciant dans un message publié sur la plateforme sociale américaine X, les députés qui soutiennent l'action du gouvernement, mais également les parlementaires de l'opposition,
"qui ont accepté le principe d’un compromis mais aussi compris que le pouvoir était désormais partagé"
.
"Et dès demain, il faudra travailler à l’adoption d’un budget pour l'État"
, a-t-il ajouté.
Même son de cloche côté socialiste :
"Cette victoire, elle est d’abord celle du Parlement lui-même"
, s’est réjoui Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, dont le vote a été déterminant pour l’adoption du budget de la Sécurité sociale et, dans un sens plus large, pour la survie du gouvernement.
L’adoption du très controversé projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) provoque d’ores et déjà une vague de réactions du côté de l’opposition.
"Les socialistes rejoignent le camp des soutiens du gouvernement. Les socialistes sauvent Emmanuel Macron"
, s’offusque la patronne des Insoumis, Mathilde Panot.
Le patron des Républicains, Bruno Retailleau a dénoncé pour sa part un
"budget qui n’est pas bon pour la France".
Il avait annoncé dimanche que les députés LR auront le choix entre l'abstention ou un vote contre lors du scrutin. Finalement 18 députés de son parti auraient voté pour le projet de loi de financement de la Sécurité sociale que lui-même qualifiait de
"l'un des pires PLFSS depuis des années"
.
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