France: Une plainte déposée pour "crimes de guerre visant des journalistes français" à Gaza

La rédaction avec
16:502/12/2025, Salı
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Ismail Al-Ghoul, journaliste d'Al Jazeera tué par Israël en juillet 2024, au cours de la première année du génocide de Gaza.
Crédit Photo : X / Archive
Ismail Al-Ghoul, journaliste d'Al Jazeera tué par Israël en juillet 2024, au cours de la première année du génocide de Gaza.

Une plainte contre X a été déposée mardi par deux organisations de journalistes pour des faits d’entrave à la liberté d’exercer le journalisme à Gaza et en Palestine occupée et crimes de guerre contre des journalistes français à Gaza, selon une information révélée mardi par France Info.

Fédération internationale des journalistes et le Syndicat national des journalistes (SNJ), syndicat le plus important de journalistes en France, ont déposé plainte auprès du pôle crimes de guerre et crimes contre l'humanité du PNAT (parquet national antiterroriste) à Paris.


Celle-ci vise à faire constater les obstacles
"imposés depuis octobre 2023 aux journalistes français souhaitant couvrir la situation dans la bande de Gaza"
détaille France Info qui a pu consulter la plainte.

Les deux organisations de journalistes évoquent également des entraves émanant des autorités israéliennes mais également parfois de civils, colons israéliens en Palestine occupée.


"Des atteintes à la liberté d'expression"


"Aucun journaliste français n'a pu pénétrer de manière indépendante dans la bande de Gaza"
note la plainte qui pointe
"un système organisé d'empêchement de la presse"
et dénonce
"des atteintes à la liberté d'expression protégée par le droit français et européen"
.

Pour les deux organisations, les faits rmelèvent
"d'actes matériels d'empêchement et de censures constitutifs pour certains de crimes de guerre"
.

"Dans d'autres conflits particulièrement dangereux, l'Ukraine, la Syrie, l'Irak ou d'autres conflits, l'accès peut être rendu très difficile, mais il n'est jamais à ce point totalement fermé. Ici, c'est un blocage qui est à la fois organisé, systématique et prolongé. C'est d'autant plus inédit que les journalistes palestiniens sur place, eux-mêmes travaillent dans des conditions extrêmement dangereuses"
explique Louise El Yafi, l’une des avocates à l’origine de cette plainte, interrogée par France Info.

Pour rappel, depuis le début de l'agression israélienne à Gaza le 7 octobre 2023, au moins 311 journalistes et professionnels des médias ont été tués, dont 154 dans leur propre domicile, selon le projet "Databases for Palestine".


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