Crédit Photo : LANGSDON / AFP
Un manifestant brandissant un gilet jaune et un drapeau français participe à une manifestation à l'occasion du 6e anniversaire du mouvement des Gilets Jaunes, place Colette à Paris, le 16 novembre 2024.
Une résolution appelant à rendre publics les cahiers de doléances issus du Grand débat national, réponse à la crise des Gilets jaunes, a été votée à l'unanimité, mardi, à l'Assemblée nationale française.
La résolution appelle notamment le gouvernement à
"rendre publiques ces doléances sur une plateforme"
en ligne ouverte à tous. Pour se faire, l'Etat doit finaliser et financer
"la numérisation de chaque cahier de doléances"
mais aussi
.
Si la loi prévoit de ne pouvoir mettre à disposition ces archives que cinquante ans après leur dépôt afin de protéger le secret de la vie privée, le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a annoncé à l'hémicycle qu'un arrêt signé dans les prochains jours par le gouvernement actera une dérogation
pour permettre un accès libre aux cahiers de doléances numérisés et rassemblés au Service interministériel des Archives nationales, notamment pour les chercheurs.
Mignola a évoqué des tests pour
les contenus déjà numérisés avec le recours à l'intelligence artificielle, promettant d'associer à son pilotage un comité constitué de parlementaires, d'élus locaux et du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Le Grand débat national, une consultation citoyenne lancée par le président Emmanuel Macron en 2019, dans le contexte de la crise des Gilets jaunes, avait abouti au recueil de
"19 000 cahiers citoyens",
un
selon la députée écologiste de la Drôme Marie Pochon, à l'origine de cette résolution.
Les doléances reflétaient une France en crise, évoquant entre autres sujets la retraite à 60 ans, le référendum d'initiative citoyenne, le rétablissement de l'impôt sur la fortune, la suppression du Sénat, la baisse de l'immigration, l'amélioration du pouvoir d'achat ou encore accès à un logement décent.
Pour rappel, le mouvement des Gilets jaunes a débuté en novembre 2018, initialement en réaction à l'annonce par le gouvernement d'Édouard Philippe de l'augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), intégrant une composante carbone.
Les manifestations hebdomadaires qui ont suivi ont souvent conduit à des affrontements violents entre manifestants et forces de l'ordre. Le mouvement a progressivement perdu de son ampleur à partir de la mi-2019.
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