France: "L'État de droit n'est pas intangible ni sacré", selon le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau

18:5430/09/2024, Pazartesi
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Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
Crédit Photo : Alex MARTIN / AFP
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau.

Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a estimé, dans une interview accordée au JDD, que l'Etat de droit n'est ni "intangible", ni "sacré", des propos qui n'ont pas manqué de susciter la controverse, notamment au sein du camp macroniste.

"L'Etat de droit, ça n'est pas intangible, ni sacré. C'est un ensemble de règles, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel, une séparation des pouvoirs, mais la source de l'Etat de droit, c'est la démocratie, c'est le peuple souverain"
, a déclaré le nouveau locataire de Beauvau.

Dans une première réaction, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s'est dite
"très inquiète"
.
"Lorsque la situation est tendue, lorsqu'il y a des crises, il ne faut surtout pas remettre en cause l'État de droit"
, a-t-elle indiqué ce lundi au micro de France 2. Et d'insister:
"Soyons extrêmement respectueux de notre cadre, ce n'est vraiment pas le moment de tout chambouler"
.

Même son de cloche du côté de l'ancienne Première ministre d'Emmanuel Macron Elisabeth Borne.
"L'État de droit dans une démocratie, c'est quelque chose de sacré"
, a-t-elle estimé sur RMC et BFMTV, notant que
"quand on est aux responsabilités, il faut absolument avoir des propos apaisants, éviter les propos clivants"
.

Les propos de Retailleau n'ont pas manqué de faire réagir même dans les rangs du gouvernement.
"L'Etat de droit dans une démocratie est un intangible pour assurer l'égalité de chacun face à la loi"
, a réagi la ministre de l'Ecologie Agnès Pannier-Runacher, relayée par RMC.

A gauche, le chef de file des députés PS (Parti socialiste), Boris Vallaud, a réagi à son tour aux déclarations de Bruno Retailleau.
"Quelle serait la différence avec un ministre de l'Intérieur RN ?"
, s'est-il interrogé.

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