Selon Philippe Brun, député socialiste et rapporteur général du budget, "le compte n’y est pas".
Les députés ont massivement rejeté, dans la nuit du 22 au 23 octobre, la partie “recettes” du projet de loi de finances pour 2026, pourtant remaniée à plusieurs reprises par le gouvernement au cours des trois derniers jours.
La commission des finances de l’Assemblée nationale a rejeté le texte par 37 voix contre 11, un revers sévère pour le bloc présidentiel. Ce vote, purement consultatif avant l’examen en séance publique, traduit néanmoins une fronde politique croissante à la veille de débats budgétaires déjà annoncés comme explosifs.
Selon Philippe Brun, député socialiste et rapporteur général du budget,
. Il a dénoncé une trajectoire fiscale
qui ne répond ni aux priorités sociales ni aux attentes des collectivités. De son côté, Jean-Didier Berger, député Les Républicains, a fustigé un
et
, estimant que
"le gouvernement corrige chaque jour un budget qu’il ne maîtrise plus"
.
Le ministère de l’Économie, déjà affaibli par le report d’une partie de la réforme des retraites et les tensions autour du financement de la Sécurité sociale, voit dans ce vote un signal politique préoccupant. Bercy défend un texte
"réaliste et responsable"
, conçu pour stabiliser la dette tout en soutenant la croissance.
En filigrane, ce rejet illustre la fragilité parlementaire du camp présidentiel. Sans majorité absolue, l’exécutif avait exclu de recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget, comme l’an passé.
Si la bataille du budget n’en est qu’à ses débuts, ce premier revers confirme l’entrée du gouvernement dans une zone de turbulence politique durable. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour éviter une impasse budgétaire inédite sous la Vᵉ République.
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