Le président français Emmanuel Macron se lève après le départ du président sénégalais au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 20 juin 2024.
Le chef de l'Etat français Emmanuel Macron a renvoyé dos à dos le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) et le Nouveau Front populaire (NFP, alliance de la gauche), défendant une nouvelle fois sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale, lors de la Fête de la musique, vendredi soir.
Devant un public réuni dans la cour d'honneur de l'Elysée pour écouter la pianiste canado-ukrainienne Anastasia Rizikov, le chanteur Gilbert Montagné et les DJ Ofenbach et Agoria, Emmanuel Macron a déclaré:
"J'entends partout dans le pays des débats depuis quelques jours (…) Le 9 juin dernier, j'ai pris une décision très grave, très lourde et je peux vous dire qui m'a beaucoup coûté. Non, non, non il ne faut pas avoir très peur.''
Le locataire de l'Élysée a évoqué le score de l'extrême droite - soit 40 % aux européennes en cumulant les scores du RN et de Reconquête - à l'origine de sa décision, et pointé du doigt la gauche radicale (La France insoumise) au sein du Nouveau Front populaire.
L'un n'est pas le rempart de l'autre. Ils votent ensemble les motions de censure.
Et Emmanuel Macron d'insister:
"Il y a des extrêmes qu'on ne peut pas laisser passer (…) Je vous le dis en responsabilité, on ne peut pas l'air de rien les laisser monter en se disant 'c'est très grave et ça va arriver'. C'est maintenant qu'il faut être responsable.''
"Il y a plein de gens qui voudraient dissoudre le peuple. Non ! Il y a plein de gens qui voudraient gouverner malgré le peuple. Non!''
, a affirmé le chef de l'Etat selon la même source.
Quelques heures plus tôt, la présidente sortante du groupe RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a déclaré qu'en cas de crise politique après les législatives,
"il ne restera à Macron que la démission.''
Dans un entretien au Figaro publié la veille (jeudi), l'ancien député des Bouches-du-Rhône et leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a assuré que
"l'après-Macron a commencé. Lui-même [Emmanuel Macron] est fini. En face de nous, seuls restent les fascistes''.
Selon le chef de file de LFI, la droite et les macronistes devront choisir entre le NFP et le RN.
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