Crédit Photo : OMAR HAJ KADOUR / AFP
Un garçon vérifie un véhicule détruit à Ashrafiyat Sahnaya près de Damas le 1er mai 2025. Le chef spirituel des Druzes syriens, le cheikh Hikmat al-Hijri, a condamné le 1er mai ce qu'il a qualifié de "campagne génocidaire" contre son peuple, après deux jours d'affrontements sectaires meurtriers.
Le ministère qatari des Affaires étrangères a fermement condamné la frappe aérienne israélienne menée vendredi près du palais présidentiel à Damas, qualifiant l'attaque de "violation flagrante" de la souveraineté du territoire syrien.
Dans un communiqué publié peu après l'annonce de l'armée israélienne confirmant l'opération, le ministère qatari a dénoncé cette frappe
"dans les termes les plus vifs",
réaffirmant son
"plein soutien à la souveraineté, à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de la Syrie, ainsi qu'aux aspirations de son peuple frère à la sécurité et à la stabilité".
Le ministère a également renouvelé
"l'avertissement du Qatar concernant le risque d'un embrasement régional provoqué par les agressions répétées de la puissance occupante contre la Syrie et le Liban, et par sa guerre brutale en cours contre Gaza".
Il a appelé
"la communauté internationale à faire pression sur la puissance occupante (Israël) afin qu'elle respecte les résolutions de la légitimité internationale".
Plus tôt dans la journée de vendredi, l'armée israélienne a mené une frappe aérienne visant une zone située à proximité du palais présidentiel dans la capitale syrienne, Damas.
Les responsables israéliens ont affirmé que l'attaque visait à envoyer un message contre la présence de groupes armés dans le sud de Damas et contre toute menace potentielle envers la communauté druze.
Le moment choisi pour cette frappe est jugé particulièrement provocateur, survenant quelques heures seulement après la diffusion par des figures influentes de la communauté druze d'une déclaration vidéo réaffirmant leur attachement à l'unité de la Syrie et leur rejet de toute forme de division ou de séparatisme.
Selon des observateurs, la frappe israélienne semble chercher à attiser les tensions communautaires, notamment au sein de la population druze de Syrie, afin de justifier une intervention et de favoriser un processus de fragmentation du pays.
Damas a, de son côté, réitéré que tous les groupes religieux et ethniques du pays jouissent des mêmes droits et d'une représentation équitable.
Cette frappe intervient dans un contexte de fortes tensions régionales, marqué par des agressions israéliennes fréquentes sur le territoire syrien, que Tel-Aviv justifie par la nécessité d'empêcher l'enracinement iranien et d'interrompre les livraisons d'armes au Hezbollah.
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