Ghana: la police arrête 42 manifestants critiquant la politique gouvernementale

16:1423/09/2024, lundi
AFP
Un partisan du Congrès démocratique national (NDC) tient une pancarte devant des officiers de police lors d'une manifestation nationale du NDC contre l'inscription sur les listes électorales avant l'élection présidentielle de 2024 à Accra, le 17 septembre 2024.
Crédit Photo : Nipah Dennis / AFP
Un partisan du Congrès démocratique national (NDC) tient une pancarte devant des officiers de police lors d'une manifestation nationale du NDC contre l'inscription sur les listes électorales avant l'élection présidentielle de 2024 à Accra, le 17 septembre 2024.

La police ghanéenne a arrêté 42 manifestants dimanche dans la capitale Accra, après des affrontements lors de manifestations contre la vie chère et la gestion de l'exploitation minière illégale, connue localement sous le nom de "galamsey".

Organisées par le groupe de la société civile Democracy Hub, ces manifestations avaient débuté vendredi et devaient se poursuivre jusqu'à lundi.


Le Ghana, l'un des principaux producteurs d'or et de cacao, traverse une grave crise économique depuis 2022, ayant même fait défaut sur sa dette extérieure. Malgré une baisse récente de l'inflation, retombée à 20,4 % en août après un pic à 54 % en décembre 2022, le mécontentement populaire reste fort.

À l'approche de l'élection présidentielle en décembre, les tensions politiques augmentent dans ce pays de 33 millions d'habitants, qui bénéficie d'un plan d'aide de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI).


Selon des journalistes de l'AFP présents sur place, plusieurs centaines de manifestants, en majorité des jeunes, ont défilé à Accra, scandant des slogans patriotiques et brandissant des pancartes dénonçant la destruction environnementale causée par le galamsey et la mauvaise gestion économique du gouvernement.


"Ces individus se sont rassemblés illégalement et ont attaqué des policiers qui exerçaient leurs fonctions légales"
, a déclaré à l'AFP la porte-parole de la police, Grace Ansah-Akrofi. Elle a ajouté que les manifestants seront poursuivis pour entrave à la circulation, dégradation de biens et troubles à l'ordre public. De petits groupes de manifestants se sont de nouveau réunis lundi matin.

La police a également annoncé qu'elle recherchait d'autres leaders du mouvement, dont Oliver Barker-Vormawor, qui aurait échappé à l'arrestation. Democracy Hub a condamné l'action de la police, qualifiant l'intervention de
"violente et injustifiée"
contre des manifestants pacifiques. Le groupe a appelé les autorités à engager un dialogue constructif avec les leaders des manifestations pour protéger les droits et la sécurité des participants.

L'élection présidentielle à venir verra s'affronter le candidat du New Patriotic Party (NPP) au pouvoir, Mahamudu Bawumia, actuel vice-président, et l'ancien président John Mahama, représentant du National Democratic Congress (NDC), principal parti d'opposition. Le président sortant, Nana Akufo-Addo, au pouvoir depuis 2017, termine son second mandat.


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