Le colonel Claude Pivi reste introuvable.
L’information a été confirmée en fin d’après midi-par l’État major des armées. Le général de division Ibrahima Sory Bangoura a indiqué que l’ancien chef de la junte ainsi que ses deux acolytes ont été renvoyés à la maison centrale de Conakry.
Selon le Chef d’Etat-major General des Armées de Guinée, les Forces de Défense et de sécurité ont également mis la main sur des individus qui ont permis l’exfiltration de ces détenus à la prison.
Des poursuites contre les fugitifs
Dans un communiqué, le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, en application des dispositions des articles 40 et suivants du code de procédure pénale, le magistrat Yamoussa Conté a instruit le tribunal militaire de saisir sans délai la Direction Centrale des Investigations Judiciaires de la Gendarmerie Nationale. Ce, pour des fins d’enquête contre le capitaine Dadis Camara, le colonel Blaise Gomou, le colonel Claude Pivi, le colonel Moussa Thiegboro Camara et toutes autres personnes que l’enquête révélera sur les faits d’évasion, de détention illégale d’armes de guerre, d’association de malfaiteurs et complicité.
Pour certains avocats des évadés, tous jugés par le tribunal de Dixinn pour leur implication présumée dans le massacre du 28 septembre 2009, leurs clients sont plutôt victimes d’un enlèvement de la part des commandos qui ont attaqué la maison centrale de Conakry.
Ouvert en septembre 2022, le procès du massacre du 28 septembre 2009 a tenu en haleine les Guinéens et la région ouest-africaine. Au nombre de onze, les accusés principalement constitués de dignitaires de l’ancienne junte dont Moussa Dadis Camara, ont défilé devant le prétoire.
Leur comparution a donné lieu à des révélations sur le déroulé de cette journée tragique qui a vu plus 157 personnes périr sous les balles des forces de sécurité. Cent neuf femmes ont été également victimes de viols.
Après deux mois de pause, le procès a repris début octobre dernier, avec le défilé des parties civiles. L’ouverture de ce procès, une année après le renversement du régime d’Alpha Condé par le colonel Mamadi Doumbouya, est considérée comme une grande avancée par les organisations de défense des droits humains.