Haïti: plus de 20.000 déplacés dans la capitale en quatre jours, selon l'OIM

15:3817/11/2024, dimanche
MAJ: 17/11/2024, dimanche
AFP
Une femme regarde les restes brûlés de sa maison dans le quartier de Solino à Port-au-Prince le 16 novembre 2024, un jour après que les gangs aient pris le contrôle de la zone. Le 13 novembre 2024, le quartier de Solino est tombé sous le contrôle de l'alliance de gangs "Viv Ansanm" ("Vivre ensemble"), qui s'est formée en février et a œuvré à l'éviction de l'ancien Premier ministre haïtien Ariel Henry, qui a démissionné de son poste en avril.
Crédit Photo : Clarens SIFFROY / AFP
Une femme regarde les restes brûlés de sa maison dans le quartier de Solino à Port-au-Prince le 16 novembre 2024, un jour après que les gangs aient pris le contrôle de la zone. Le 13 novembre 2024, le quartier de Solino est tombé sous le contrôle de l'alliance de gangs "Viv Ansanm" ("Vivre ensemble"), qui s'est formée en février et a œuvré à l'éviction de l'ancien Premier ministre haïtien Ariel Henry, qui a démissionné de son poste en avril.

Plus de 20.000 personnes ont été déplacées en quatre jours dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, forcées de fuir à cause de la situation humanitaire désastreuse et de la violence des gangs, a indiqué samedi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Une telle ampleur de déplacement n'a pas été observée depuis août 2023",
a relevé l'agence onusienne dans un communiqué publié samedi.

L'OIM a précisé qu'environ 17.000 des quelque 20.000 personnes déplacées se trouvaient déjà dans des logements provisoires.

Haïti, déjà le pays le plus pauvre de la région, pâtit depuis longtemps des violences de bandes criminelles. Ces gangs sont accusés de nombreux meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.


Depuis mardi, le régulateur américain de l'aviation civile (FAA) interdit aux compagnies américaines de desservir le pays après des tirs contre trois avions la veille. L'ONU a également suspendu ses vols humanitaires vers Port-au-Prince et les a redirigés vers l'aéroport de Cap Haïtien, dans le nord du pays.


"L'isolement de Port-au-Prince amplifie une situation humanitaire déjà désastreuse",
a déclaré Grégoire Goodstein, responsable pour Haïti de l'OIM, dans un communiqué.

"Notre capacité à fournir de l'aide atteint ses limites. Sans un soutien international immédiat, les souffrances s'aggraveront de manière exponentielle",
a-t-il mis en garde.

Depuis lundi, Port-au-Prince fait face à une nouvelle flambée de violences dans un contexte de crise politique marquée par la révocation du Premier ministre Garry Conille par le Conseil présidentiel de transition, et son remplacement par l'homme d'affaires Alix Didier Fils-Aimé.


Ce dernier, investi lundi, a promis de rétablir la sécurité et d'organiser les premières élections en Haïti depuis 2016. Il mène depuis des consultations pour former son cabinet ministériel. 


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