Un tribunal de Hong Kong a condamné samedi trois anciens organisateurs d'une veillée en mémoire de Tiananmen à quatre mois et demi de prison pour avoir refusé de transmettre des informations à la police de la sécurité nationale.
La veillée annuelle, en hommage aux victimes de la répression sanglante de manifestants pro-démocratie du 4 juin 1989 sur la place Tiananmen à Pékin, a été proscrite en 2020 quand les autorités chinoises se préparaient à imposer la loi sur la sécurité nationale pour juguler l'opposition à Hong Kong.
Trois dirigeants de l'Alliance de Hong Kong qui a organisé la veillée pendant trois décennies ont été reconnus coupables la semaine dernière de ne pas avoir remis de nombreux documents, notamment des procès-verbaux de réunions et des historiques de transactions financières.
Les procureurs n'ont jamais indiqué pour quelle entité étrangère l'Alliance était censée travailler, et les éléments de preuve présentés au cours du procès ont été lourdement expurgés ou dissimulés, même au juge.
Samedi, MM. Tang et Tsui ont été libérés sous caution dans l'attente de leur procès en appel, tandis que Mme Chow reste en détention dans l'attente de son procès dans une affaire distincte liée à la sécurité nationale.
Deux autres membres de l'Alliance de Hong Kong avaient déjà plaidé coupable et ont été condamnés à trois mois de prison en 2021 et 2022.