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Hong Kong: un universitaire, un député ou encore un journaliste sur le banc des accusés

13:096/02/2023, lundi
AFP
Crédit photo: Pierre PARCS / AFP
Crédit photo: Pierre PARCS / AFP

Des journalistes, députés d'opposition et universitaires figurent parmi les 47 accusés du plus grand procès de militants pro-démocratie qui s'est ouvert lundi à Hong Kong, où ils encourent la prison à vie.

Tous seront jugés pour avoir enfreint la drastique loi sur la sécurité nationale, des faits passibles de l'emprisonnement à perpétuité, dans une affaire devenue pour les détracteurs de Pékin le symbole de la criminalisation de la dissidence à Hong Kong.


Sur le banc des accusés âgés de 24 à 66 ans, on retrouve aussi des syndicalistes et d'autres personnes aux positions politiques variées. Ils représentent un large éventail de l'opposition hongkongaise. 


Joshua Wong


Joshua Wong est l'une des figures les plus connues du mouvement pro-démocratie de Hong Kong. Agé de 26 ans, l'activiste s'est fait connaître lors des manifestations de 2019. 


Un documentaire Netflix lui a été consacré en 2017,
"L'adolescent face à la superpuissance"
, qui le dépeint dans son combat à la David contre Goliath.

Mais Joshua Wong a payé derrière les barreaux le prix de son militantisme. Il a déjà purgé des peines pour avoir organisé et incité à prendre part aux manifestations pro-démocratie qui ont ébranlé Hong Kong en 2019, ainsi que pour avoir participé à une veillée aux chandelles en mémoire de la sanglante répression des manifestants pro-démocratie sur la place Tiananmen, à Pékin, le 4 juin 1989.


L'activiste, qui s'est vu refuser la liberté sous caution, a plaidé coupable dans cette affaire et, par l'intermédiaire de ses partisans, a écrit sur Facebook avant le procès ne pas se sentir "
seul"
face à la sentence qui tombera au cours de l'année. 

Benny Tai


Professeur de droit et chrétien dévot, Benny Tai a été condamné à 10 mois de prison pour une campagne dans les médias en faveur du camp pro-démocratie à l'occasion des élections législatives locales de 2016.


Son idée était d'unir les différents groupes pro-démocratie de Hong Kong au sein même d'une coalition pour maximiser leurs chances de victoire dans les urnes. 


Défenseur de la non-violence et partisan de la désobéissance civile, Benny Tai, 58 ans, est actuellement en liberté sous caution et a plaidé coupable.


Leung Kwok-hung


Leung Kwok-hung, un activiste surnommé "
Long Hair"
(Cheveux Longs), a déjà effectué des séjours en prison pour son militantisme, d'abord contre la Grande-Bretagne coloniale, puis contre le régime de plus en plus autoritaire de Pékin. 

Figure de proue des manifestations à Hong Kong, il a longtemps été aperçu en tête de cortège, entonnant au mégaphone des chants, parfois critiques à l'égard de Pékin.


Avec sa femme, Chan Po-ying, elle aussi activiste, il a fondé la Ligue des sociaux-démocrates, une aile plus radicale du camp pro-démocratie, qui préconise des actions de rue.


M. Kwok-hung, 66 ans, s'est vu refuser la liberté sous caution et a plaidé non coupable. 


Devant le tribunal, à Hong Kong, Chan Po-ying a déclaré lundi aux journalistes présents: "
Il s'agit d'une persécution politique. Nous demandons la libération immédiate de tous les prisonniers politiques".

Claudia Mo


Surnommée "
Auntie Mo
" (Tatie Mo) par ses soutiens, Claudia Mo était journaliste à l'Agence France-presse à Pékin lors de la répression de Tiananmen en 1989. Un événement sanglant qui a été le déclencheur de son éveil politique, estime-t-elle.   

Elle a participé à la fondation du parti libéral Civique en 2006, avant d'être élue députée en 2012. 


L'ancienne parlementaire de 66 ans s'est vu refuser la liberté sous caution en raison de ses échanges avec les médias occidentaux, considérés comme une menace pour la sécurité, et a plaidé coupable.


Gwyneth Ho


L'ancienne journaliste Gwyneth Ho, 32 ans, est devenue une figure du mouvement pro-démocratie en documentant les manifestations de 2019, en direct sur Facebook, pour le média local Stand News.   


Gwyneth Ho avait annoncé son intention de se présenter aux élections législatives locales. Elle avait d'ailleurs participé aux primaires, mais avait fait partie de la dizaine de candidats disqualifiés en raison de leurs opinions politiques.


Elle a plaidé non coupable et s'est vu refuser la liberté sous caution.

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