
Jeudi, la Cour suprême d’Israël a validé la demande du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à retarder les séances d’une commission d’enquête sur un contrat controversé concernant l’achat de sous-marins allemands, dans lequel plusieurs de ses proches sont accusés de corruption.
En réponse à cette requête, la Cour a ordonné un gel temporaire des audiences, après que Netanyahu et d’autres responsables aient été avertis qu’ils pourraient être poursuivis, selon l’Autorité israélienne de radiodiffusion (KAN). Bien que Netanyahu ne soit pas formellement inculpé dans cette affaire, la commission d’enquête a indiqué que ses conclusions pourraient lui porter préjudice.
Elle pourrait également le mettre en cause pour avoir pris des décisions sensibles en matière de sécurité et de diplomatie de manière unilatérale, sans consulter les autorités compétentes ni en garder une trace officielle, ce qui compromettrait le contrôle de ses actions.
L’affaire des sous-marins remonte à la période 2009-2016, lorsque Israël a acquis des sous-marins à l’Allemagne dans le cadre d’un contrat désormais sous enquête pour des irrégularités présumées. En décembre 2019, le bureau du procureur général a inculpé plusieurs proches de Netanyahu dans cette affaire, bien que son nom ne figure pas parmi les suspects.
L’enquête concerne deux contrats d’armement entre Israël et le groupe allemand Thyssenkrupp Marine Systems, spécialisé dans la construction de sous-marins et de frégates. Le premier contrat porte sur l’achat de trois sous-marins pour un montant de 1,5 milliard d’euros, tandis que le second prévoit la livraison de frégates d’une valeur de 430 millions d’euros, destinées à protéger les plateformes gazières offshore israéliennes.