Israël: l’accueil de Palestiniens de Gaza par des pays du monde est la solution au conflit

17:3914/11/2023, mardi
MAJ: 14/11/2023, mardi
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Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich. Crédit photo: MENAHEM KAHANA / AFP
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich. Crédit photo: MENAHEM KAHANA / AFP

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a estimé que l’immigration volontaire et l’accueil de Palestiniens de la bande de Gaza par des pays du monde entier serait la "solution appropriée" au conflit palestino-israélien.

Smotrich, chef du Parti sioniste religieux (extrême droite, suprémaciste juif), a déclaré mardi dans un message sur X:
"l’immigration volontaire et l’accueil d’Arabes de Gaza par des pays du monde constituent une solution humanitaire qui met fin aux souffrances aussi bien des Juifs que des Arabes".

"Je salue l'initiative d'évacuer volontairement les Arabes de Gaza vers des pays du monde entier. C'est la solution humanitaire appropriée pour les habitants de Gaza et de toute la région après 75 ans de déplacement, de pauvreté et de dangers"
, a-t-il souligné.

La ‘’Nakba’’ fait référence à l’expulsion des Palestiniens de leurs maisons et terres par des
"gangs sionistes armés"
à la suite de la création de l'État d'Israël en 1948 sur les terres de la Palestine historique.

Et Smotrich d’ajouter:
"la majeure partie de la population de Gaza est constituée de réfugiés des quatrième et cinquième générations de 1948, qui, au lieu d'être réhabilités il y a longtemps sur une base personnelle et humanitaire -comme des centaines de millions de réfugiés dans le monde- ont été retenus en otages à Gaza, enclave surpeuplée où sévit la pauvreté. Ces deux générations de réfugiés sont devenues un symbole de la volonté de détruire l’État d’Israël et du retour des réfugiés à Jaffa, Haïfa, Acre et Tibériade".
De plus il a indiqué:

C’est ce qui explique également cette haine avec laquelle les Gazaouis grandissent et éprouvent envers l'État d'Israël et les Juifs.

Smotrich a estimé qu’
"un petit territoire comme la bande de Gaza, sans ressources naturelles et sans moyens de subsistance indépendants, n'a aucune possibilité d'exister de manière autonome, économiquement et politiquement, avec une telle densité sur le long terme".

"C’est pour cette raison que l’accueil de réfugiés [palestiniens] par des pays du monde qui cherchent réellement leurs intérêts, avec un soutien financier généreux et l’assistance de la communauté internationale (...) constitue la seule solution qui mettra un terme au problème des réfugiés, à la souffrance et à la douleur aussi bien des Juifs que des Arabes"
, a-t-il expliqué.

Le chef du Parti sioniste religieux a indiqué en outre que
"l'État d'Israël ne pourra plus se réconcilier avec l’idée d'une entité indépendante à Gaza".

Les déclarations de Smotrich interviennent en réaction à une tribune publiée lundi par le Wall Street Journal et signée par le député du parti ‘’Likoud’’ (dirigé par le premier ministre Benyamin Netanyahu), Danny Danon, et Ram Ben-Barak, ancien directeur adjoint du Mossad et député du parti ‘’Il y a un avenir’’ (dirigé par le chef de l'opposition israélienne Yaïr Lapid).
"Les pays du monde entier devraient offrir un refuge aux habitants de Gaza qui cherchent à se réinstaller"
, ont estimé les deux membres de la Knesset (le parlement israélien).

"Si chaque pays accueillait au moins 10 000 personnes, cela contribuerait à atténuer la crise"
à Gaza, ont proposé Danny Danon, et Ram Ben-Barak.

Selon les deux politiques israéliens,
"la communauté internationale a l'obligation morale et l'occasion de faire preuve de compassion, d'aider la population de Gaza à s'orienter vers un avenir plus prospère et de collaborer à l'instauration d'une paix et d'une stabilité accrues au Moyen-Orient".​​​​​​​

Pour le trente-neuvième jour consécutif, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza. Les raids de l’aviation israélienne ont rasé des quartiers entiers, tué 11 240 Palestiniens, dont 4 630 enfants et 3 130 femmes, et blessés 29 000 autres, selon le dernier bilan du ministère de la Santé de la bande de Gaza communiqué lundi.


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