Japon: feu vert du Parlement à un budget record, gonflé par les dépenses sociales et la Défense

La rédaction avec
12:554/03/2025, Salı
AFP
Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba (C) et d'autres personnes s'inclinent après l'adoption par la chambre basse du parlement de l'amendement du parti au projet de loi de finances pour l'exercice 2025, à Tokyo, le 4 mars 2025.
Crédit Photo : STR / JIJI PRESS / AFP
Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba (C) et d'autres personnes s'inclinent après l'adoption par la chambre basse du parlement de l'amendement du parti au projet de loi de finances pour l'exercice 2025, à Tokyo, le 4 mars 2025.

Le gouvernement japonais a décroché mardi l'approbation de la chambre basse du Parlement, où il n'a pas la majorité absolue, pour son budget 2025 d'un niveau record, gonflé par les dépenses de défense et sociales, au terme de compromis avec l'opposition.

Après avoir pris ses fonctions il y a cinq mois, le Premier ministre Shigeru Ishiba a subi un échec cuisant aux législatives anticipées de fin octobre, à l'issue desquelles son Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur) a échoué à conserver une majorité absolue à la chambre basse -même s'il y reste le premier groupe.


Ce qui oblige M. Ishiba à négocier avec les formations d'opposition: c'est ainsi la première fois en presque trente ans qu'un gouvernement nippon a dû réviser ses projets de budget afin de le faire voter.


Le budget pour l'année fiscale 2025-2026 qui débutera le 1er avril s'élève à un montant record de 115.200 milliards de yens (735 milliards d'euros au taux actuel).

Un niveau renforcé notamment par l'augmentation des dépenses sociales face au vieillissement de la population, mais aussi par un gonflement des dépenses pour la défense face à une montée des tensions géopolitiques dans la région -et sous la pression des Etats-Unis.


Enfin, face à une croissance économique atone et à une consommation morose minée par une inflation tenace, Shigeru Ishiba a fait adopter en décembre un plan massif de relance équivalant à 136 milliards d'euros pour doper le pouvoir d'achat et stimuler la demande.

Au Parlement, le PLD avait d'abord cherché le soutien du Parti démocrate du peuple (PDP), petit parti d'opposition, mais avait reculé face aux exigences d'importantes réductions d'impôts qu'il réclamait en échange de ses voix.


M. Ishiba a finalement sollicité et obtenu l'appui du Parti japonais de l'innovation, autre petite formation d'opposition, qui réclamait elle une éducation secondaire gratuite: une évolution qu'a acceptée le gouvernement, et la suppression des frais de scolarité a été intégrée au budget révisé.


Au fil des révisions, les dépenses totales ont malgré tout été réduites de quelque 340 milliards de yens par rapport à la proposition initiale, le gouvernement préférant réduire les nouvelles émissions d'obligations afin de contenir l'énorme montagne de dettes du pays, selon l'agence Kyodo News.

Le projet de loi doit encore être approuvé par la chambre haute, où la coalition dirigée par le PLD est majoritaire.


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