
Le gouvernement japonais a décroché mardi l'approbation de la chambre basse du Parlement, où il n'a pas la majorité absolue, pour son budget 2025 d'un niveau record, gonflé par les dépenses de défense et sociales, au terme de compromis avec l'opposition.
Après avoir pris ses fonctions il y a cinq mois, le Premier ministre Shigeru Ishiba a subi un échec cuisant aux législatives anticipées de fin octobre, à l'issue desquelles son Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur) a échoué à conserver une majorité absolue à la chambre basse -même s'il y reste le premier groupe.
Ce qui oblige M. Ishiba à négocier avec les formations d'opposition: c'est ainsi la première fois en presque trente ans qu'un gouvernement nippon a dû réviser ses projets de budget afin de le faire voter.
Un niveau renforcé notamment par l'augmentation des dépenses sociales face au vieillissement de la population, mais aussi par un gonflement des dépenses pour la défense face à une montée des tensions géopolitiques dans la région -et sous la pression des Etats-Unis.
Au Parlement, le PLD avait d'abord cherché le soutien du Parti démocrate du peuple (PDP), petit parti d'opposition, mais avait reculé face aux exigences d'importantes réductions d'impôts qu'il réclamait en échange de ses voix.
M. Ishiba a finalement sollicité et obtenu l'appui du Parti japonais de l'innovation, autre petite formation d'opposition, qui réclamait elle une éducation secondaire gratuite: une évolution qu'a acceptée le gouvernement, et la suppression des frais de scolarité a été intégrée au budget révisé.
Le projet de loi doit encore être approuvé par la chambre haute, où la coalition dirigée par le PLD est majoritaire.