
Trois ressortissants serbes ont été mis en examen à Paris pour avoir vandalisé des sites juifs avec de la peinture verte, dans ce que les enquêteurs soupçonnent être une opération d’influence pilotée par la Russie. Cette affaire s’inscrit dans une série d’actes similaires — étoiles bleues par des Moldaves, tags, mains rouges — qui, à chaque fois, ont d’abord été attribués à un prétendu antisémitisme musulman avant que les enquêtes n’orientent vers des manipulations étrangères visant à attiser les tensions communautaires.
Trois ressortissants serbes ont été mis en examen et placés en détention provisoire jeudi soir à Paris. Ils sont accusés d’avoir vandalisé plusieurs lieux liés à la communauté juive le week-end dernier, à l’aide de peinture verte, ont rapporté des médias français citant des sources judiciaires.
Les dégradations, survenues dans la nuit de vendredi à samedi, ont visé le Mur des Justes au Mémorial de la Shoah, deux synagogues et un restaurant communautaire dans le 4e arrondissement, ainsi qu’une synagogue dans le 20e, selon la même source.
Une série d’actes instrumentalisés
Cette affaire n’est pas un cas isolé. Ces dernières années, plusieurs dégradations similaires ont été enregistrées à Paris. En octobre 2023, des tags représentant des étoiles de David bleues avaient été tracés sur des murs d’immeubles, dans une opération qui s’était révélée avoir été menée par des ressortissants moldaves.
Ces éléments nourrissent les soupçons sur une stratégie délibérée de manipulation de l’opinion, visant à attiser les tensions communautaires en France.