Kremlin: Poutine est favorable à un cessez-le-feu en Ukraine mais de nombreux facteurs doivent être pris en compte

09:285/04/2025, samedi
AA
Sur cette photo de famille diffusée par l'agence d'État russe Sputnik, le président russe Vladimir Poutine et le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov sont vus avant une réunion du Conseil économique suprême eurasien dans la station de ski d'Igora, dans la région de Leningrad, le 26 décembre 2024.
Crédit Photo : Gavriil Grigorov / POOL / AFP
Sur cette photo de famille diffusée par l'agence d'État russe Sputnik, le président russe Vladimir Poutine et le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov sont vus avant une réunion du Conseil économique suprême eurasien dans la station de ski d'Igora, dans la région de Leningrad, le 26 décembre 2024.

Le président russe Vladimir Poutine est favorable à un cessez-le-feu en Ukraine, mais de nombreux facteurs doivent être pris en compte avant de franchir cette étape, a déclaré, vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Lors d'un point de presse à Moscou, Peskov a commenté les informations parues dans les médias, qui affirment que les conseillers du président américain Donald Trump lui avaient recommandé de ne pas s'entretenir avec Poutine tant que Moscou n'aurait pas accepté un cessez-le-feu complet.


Peskov a rejeté ces informations en déclarant :


Les médias publient beaucoup de fausses informations, des rumeurs, des conjectures et de purs et simples mensonges.

"Le président Poutine a soutenu l'idée d'un cessez-le-feu. En même temps, il a noté que de nombreuses questions doivent être clarifiées avant de franchir cette étape. Nous maintenons nos contacts et discutons de ces nuances",
a-t-il déclaré.

Le porte-parole a également démenti les informations diffusées par les médias selon lesquelles Poutine et Trump s'entretiendraient bientôt au téléphone, précisant qu'aucun contact n'était prévu dans les jours à venir.


Peskov a ajouté que les questions de la stabilité stratégique et du contrôle des armements n'avaient pas encore été abordées dans le cadre du dialogue en cours entre la Russie et les États-Unis.

"Bien que la stabilité stratégique et le contrôle des armements mériteraient, en principe, de figurer en bonne place à l'ordre du jour, nous n'avons pas encore atteint ce stade",
a-t-il fait remarquer, notant que les deux nations prenaient
"les premières mesures réfléchies en vue de créer une atmosphère favorable"
à la discussion sur les armements.

En ce qui concerne d'éventuelles garanties de sécurité pour l'Ukraine, Peskov a qualifié le sujet de
"très épineux",
soulignant qu'il est toujours en cours de négociation et qu'il est actuellement impossible de définir des paramètres spécifiques pour de telles garanties.

Quant à la visite de deux jours aux États-Unis, mercredi et jeudi, de l'envoyé spécial de la Russie pour les investissements étrangers et la coopération économique, Kirill Dmitriev, le porte-parole du Kremlin a déclaré que
"le travail est en cours"
et que, jusqu'à présent, un
"optimisme prudent"
peut être exprimé quant à son avancement.

En ce qui concerne les taxes douanières américaines annoncées mercredi, Peskov a déclaré que la Russie n'était pas mentionnée dans la liste des pays soumis à des taxes douanières, étant donné qu'il n'existe pas de relations commerciales substantielles entre les deux pays.

"Pour des raisons évidentes, nous n'avons pas d'échanges commerciaux tangibles avec les États-Unis. En fait, il n'y a pas de relations commerciales et économiques à l'heure actuelle",
a-t-il déclaré.

Peskov a reconnu que des efforts supplémentaires seront nécessaires en raison des turbulences économiques mondiales. Il a toutefois salué l'action du gouvernement russe, affirmant que, grâce à ses efforts, l'économie russe
"se développe avec succès"
et dispose d'une grande marge de sécurité.

Il a enfin abordé la question de l'accord sur le nucléaire iranien, soulignant que la question ne devait être résolue que par des moyens politiques et diplomatiques.

"Toutes les parties doivent faire preuve d'une grande retenue",
a-t-il déclaré, ajoutant que l'Iran reste un allié de la Russie, avec des
"relations très développées et pluridisciplinaires".

À lire également :






#Russie
#Donald Trump
#États-Unis
#Kremlin
#Ukraine
#Vladimir Poutine
#Dmitri Peskov