La Flottille mondiale Sumud qualifie les accusations israéliennes concernant les navires de "propagande noire"

Crédit Photo: Stefano RELLANDINI / AFP

Le coordinateur de la délégation de Türkiye de la Flottille mondiale Sumud a dénoncé les accusations israéliennes affirmant que la flottille à destination de Gaza ne transportait aucune aide, qualifiant ces propos de "propagande noire".

Israël avait affirmé qu’

"aucune aide"

ne se trouvait à bord des navires tentant de briser le blocus.

Huseyin Durmaz a déclaré à Anadolu que, dès le départ, le groupe s’attendait à ce qu’Israël tente de discréditer la flottille par la manipulation médiatique.

Il a indiqué que les organisateurs avaient invité des observateurs internationaux à inspecter la cargaison.

"L’affirmation d’Israël est de la propagande noire une calomnie que le monde ne prend même plus au sérieux. (Ce que fait Israël) est une tentative de briser la vague mondiale suscitée par des personnes de conscience venues de nombreux pays pour montrer leur détermination. Nous la rejetons totalement. Nos navires étaient entièrement remplis de matériel d’aide humanitaire. Il n’y avait même pas de coupe-ongles rien qui puisse être considéré comme militaire. Le geste d’Israël vise uniquement à saper l’impact de la flottille, à calomnier nos militants et à mener une propagande de diffamation. Cela n’a pas marché",

a-t-il affirmé.

Durmaz a également critiqué le ministre israélien de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, qui s’est rendu au port d’Ashdod où les militants de la flottille mondiale Sumud, en route vers Gaza avec de l’aide, étaient détenus et les a qualifiés de

"terroristes".

Il a souligné qu’Israël utilisait la calomnie et la manipulation à travers sa terminologie.

Il a ajouté qu’il était

"significatif"

qu’Israël qui méprise le droit international, attaque en eaux internationales des navires transportant de l’aide humanitaire et ignore les règlements de l’ONU en la matière qualifie de

"terroristes"

des militants cherchant à briser un blocus illégal.

Il a accusé Israël d’user de calomnies et de manipulations à travers sa terminologie.

Il a également souligné qu’il était

"significatif"

qu’Israël qui méprise le droit international, attaque en eaux internationales des navires transportant de l’aide humanitaire et ignore les règlements des Nations unies en la matière qualifie de

"terroristes"

des militants cherchant à briser un blocus illégal.

"Le monde doit voir ce traitement. Comment cet homme peut-il être ministre ? Comment peut-il être un responsable officiel ? La manière dont il a traité nos amis militants là-bas montre au monde qu’ils agissent comme un État de bandits, sans loi ni règles. Des militants présents pour des objectifs humanitaires ne peuvent pas être traités ainsi. Cela n’a aucune place ni en droit ni dans l’humanité. Nous le rejetons totalement. Cela montre aussi à quel point Israël est un mauvais État et qui est le véritable terroriste",

a-t-il déclaré.

Durmaz a ajouté que les mauvais traitements, les calomnies et la propagande d’Israël visaient à intimider les militants et à décourager de futures missions humanitaires.

"À moins qu’Israël ne corrige ses propres actions, ne mette fin à l’oppression et au génocide, il ne pourra jamais briser cette conscience mondiale éveillée et cette vague. Cela ne fait que nous encourager et nous motiver à travailler encore plus",

a-t-il affirmé.

Plus tôt, le ministère israélien des Affaires étrangères avait affirmé, dans une publication sur le réseau social américain X, qu’il n’y avait aucune aide à bord des navires de la flottille.

Jeudi, les forces navales israéliennes ont attaqué et arraisonné les navires de la Flottille mondiale Sumud, arrêtant plus de 450 militants issus de plus de 50 pays. La flottille tentait d’acheminer une aide humanitaire à Gaza et de défier le blocus imposé par Israël.

Israël maintient ce blocus sur Gaza, où vivent près de 2,4 millions de personnes, depuis près de 18 ans.

Depuis octobre 2023, les bombardements israéliens ont tué près de 66 300 Palestiniens dans l’enclave, pour la plupart des femmes et des enfants, rendant le territoire quasiment inhabitable, tandis que le blocus plonge Gaza dans la famine et provoque une grave pénurie de médicaments et de matériel médical.

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