L’ONG Amnesty International a dénoncé, vendredi, la disparition de multiples cadavres en Tanzanie, accusant les forces de sécurité d’avoir récupéré et transporté les corps de personnes tuées lors de récentes violences vers des destinations inconnues, selon un communiqué.
L’organisation de défense des droits humains affirme que le pays connaît une vague de violences depuis le 29 octobre, au cours de laquelle plus de 1.000 personnes, dont des manifestants opposés au pouvoir, auraient été tuées par les forces de sécurité, selon des chiffres avancés par l’opposition et des défenseurs des droits humains.
Des proches auraient transmis à l’organisation des photographies de cercueils vides. Amnesty affirme également s’être entretenue avec des médecins qui disent tenir d’employés de morgues que des agents de sécurité sont venus récupérer des corps.
Un médecin de Dar es Salaam est cité par l’ONG comme ayant déclaré avoir vu, le 1er novembre, plus de 200 patients être emmenés alors qu’ils recevaient des soins vers une destination inconnue. Selon ce médecin, plus de 300 cadavres auraient également été retirés d’une morgue de la capitale économique, alors que celle-ci était pleine, d’après les informations recueillies auprès d’un employé.
Les autorités tanzaniennes n’ont pas réagi dans l’immédiat à ces accusations.
