La France condamne de manière ‘'très ferme'' le plan israélien de conquête de Gaza

La rédaction avec
13:156/05/2025, mardi
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Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot
Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot

Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, la France a exprimé mardi une condamnation “très ferme” du plan israélien visant la conquête de la bande de Gaza.

Invité sur RTL, le chef de la diplomatie française a dénoncé un projet prévoyant, selon ses termes, une
“attaque de grande envergure”
et le “déplacement de la majorité de la population” au sein même de l’enclave palestinienne.

Ce plan a été validé la veille par le cabinet de sécurité israélien, en parallèle à la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes.


Il comprend la poursuite d’une stratégie déjà controversée, visant à encourager le
“départ volontaire”
des habitants de Gaza, une idée initialement portée par l’ancien président américain Donald Trump, qui avait suscité une vive réaction au niveau international.

Le général de brigade Ephraïm Defrin, porte-parole de l’armée israélienne, a confirmé que l’opération militaire inclut des frappes massives ainsi que l’évacuation d’une large part des civils hors des zones de combat.


“Ce n’est pas acceptable”
, a réagi Jean-Noël Barrot, appelant à un cessez-le-feu immédiat, à un accès humanitaire sans entrave, ainsi qu’à la libération des otages détenus par le Hamas. Il a par ailleurs estimé que le gouvernement de Benjamin Netanyahu
“viole manifestement le droit international”.

Le ministre a insisté sur la nécessité de réaffirmer le respect du droit humanitaire, en particulier la protection des civils et des travailleurs humanitaires. Il a également évoqué la reconnaissance prochaine de l’État palestinien par la France, prévue en juin, soulignant qu’elle pourrait “avoir un impact concret sur le terrain”, notamment en facilitant une normalisation entre l’État hébreu et plusieurs pays arabes et musulmans.


Enfin, interrogé sur la possibilité d’une arrestation de Benjamin Netanyahu en France dans le cas où un mandat de la Cour pénale internationale (CPI) serait actif, Barrot a répondu que “la France respecte la CPI” et que, le cas échéant,
“l’autorité judiciaire française serait seule compétente pour décider des suites à donner”.

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