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La décision du Conseil d’État, attendue dans les jours suivants, dira si la mosquée des Bleuets pourra ou non poursuivre ses activités cultuelles.
Le Conseil d’État doit examiner, ce lundi 10 à Paris, la décision du tribunal administratif qui avait suspendu la fermeture de la mosquée des Bleuets, ordonnée pour deux mois par le préfet des Bouches-du-Rhône.
Le ministère de l’Intérieur a en effet fait appel de cette décision, rendue le 11 octobre dernier, relançant un dossier sensible mêlant religion et action publique.
L’imam Ismaïl et les responsables de la mosquée, soutenus par plusieurs musulmans, avaient saisi la justice dès le 7 octobre, estimant que la fermeture constituait une atteinte disproportionnée à la liberté de culte. Le tribunal administratif leur avait donné raison, considérant que la mesure préfectorale n’était pas suffisamment justifiée.
Sur les réseaux sociaux, la mosquée a regretté que ses
"sollicitations auprès de la préfecture pour obtenir un rendez-vous soient restées sans réponse"
, affirmant avoir voulu
"apaiser les tensions et engager un dialogue constructif".
Dans un communiqué publié peu après, l’imam Ismaïl a dénoncé
"l’ingérence de l’État dans le religieux"
et réaffirmé sa détermination à
"défendre la liberté de culte, la dignité des fidèles et la légitimité d’un islam indépendant".
Son avocat, Me Rafik Maître Chekkat, a lui aussi critiqué la décision du ministère de l’Intérieur de saisir le Conseil d’État :
"Je ne m’attendais pas à cet appel, à cet entêtement. C’est une procédure coûteuse pour une fermeture de deux mois. Cela ressemble à un acharnement"
, a-t-il déclaré à ICI Provence.
L’imam et son conseil doivent se rendre à Paris ce lundi à 11h30 pour l’audience. La décision du Conseil d’État, attendue dans les jours suivants, dira si la mosquée des Bleuets pourra ou non poursuivre ses activités cultuelles.
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