Depuis 2013, une loi en Russie interdit la "propagande" de "relations sexuelles non traditionnelles" à l'adresse des mineurs.
La Russie a placé le "mouvement international LGBT" sur sa liste des personnes déclarées "terroristes et extrémistes", selon une notice du service russe des renseignements financiers consultée vendredi par la presse française.
Le
"mouvement international LGBT"
avait déjà été banni par la Cour suprême russe en novembre 2023.
Cette formulation avait ouvert la voie à des peines de prison.
Le président Vladimir Poutine, qui vient d'être reconduit à la tête de son pays pour six ans, promeut de longue date
"la famille"
et la religion face à un Occident
"décadent",
voire
"sataniste".
Mercredi, les autorités ont annoncé avoir placé en détention provisoire les gérants d'un bar dans l'Oural, qui risquent jusqu'à dix ans de prison pour
"extrémisme"
LGBT+.
Selon l'accusation,
"au cours de l'enquête, il a été établi que les accusés, des personnes ayant une orientation sexuelle non traditionnelle, (...) soutiennent également les opinions et les activités de l'association publique internationale LGBT interdite dans notre pays".
Il s'agit de la première affaire pénale pour ce motif, mais plusieurs Russes ont été condamnés ces dernières semaines à des amendes pour avoir par exemple mis en ligne des photos comportant des drapeaux arc-en-ciel ou encore, dans le cas de deux femmes, d'avoir diffusé en ligne une vidéo de leur baiser.
Depuis 2013, une loi en Russie interdit la
"propagande"
de
"relations sexuelles non traditionnelles"
à l'adresse des mineurs.
Cette législation a été considérablement élargie fin 2022 pour interdire désormais toute forme de
"propagande"
LGBT+ dans les médias, sur internet, dans les livres et dans les films.
En juillet 2023, les députés russes avaient également voté une loi interdisant notamment aux personnes transgenres les opérations chirurgicales et les thérapies hormonales.
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