
Jeudi, la Russie a exhorté Israël à mettre fin immédiatement à ses attaques contre les infrastructures nucléaires de l’Iran, les qualifiant d’illégales au regard du droit international et dangereuses pour la sécurité de ses ressortissants présents sur place.
Moscou s’est particulièrement inquiétée de la sécurité de ses experts présents à la centrale nucléaire de Bushehr, appelant Israël à cesser immédiatement ses frappes.
Zakharova a aussi rejeté les arguments israéliens liés à la non-prolifération nucléaire, dénonçant un “cynisme absolu” et une “agression non provoquée”.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de vives tensions entre Israël et l’Iran, après une vaste opération israélienne vendredi dernier visant des installations nucléaires, des sites militaires et des scientifiques iraniens de haut rang. En réponse, l’Iran, qui nie vouloir acquérir l’arme nucléaire, a lancé des frappes de missiles et de drones.
Selon le ministère iranien de la Santé, ces affrontements ont causé la mort de plus de 220 personnes et blessé environ 1 800 autres. L’ambassadeur d’Iran en Russie évoque près de 300 victimes civiles. Côté israélien, on recense plus de 20 morts et 800 blessés.
Malgré les appels internationaux à la retenue, les échanges de tirs se poursuivent. Israël affirme vouloir anéantir les capacités nucléaires de l’Iran, tandis que Téhéran promet de continuer ses représailles tant que les bombardements se poursuivent.
Dans ce climat de tension, le directeur de l’AIEA Rafael Grossi, ainsi que les services de renseignement américains, affirment n’avoir trouvé aucune preuve confirmée de l’existence d’un programme nucléaire militaire iranien, en dépit des accusations israéliennes et des déclarations de l’ex-président Donald Trump.