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Le "traité sur le partenariat stratégique global" doit être examiné le 6 novembre par la chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération, avant d'être signé par le président Vladimir Poutine.
Les députés russes ont voté jeudi à l'unanimité la ratification du "traité sur le partenariat stratégique global" avec la Corée du Nord, au moment où les Occidentaux disent disposer de preuves sur l'envoi de milliers de soldats nord-coréens en Russie.
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a prévenu jeudi que son pays ne resterait
face à un envoi de troupes nord-coréennes en Russie et annoncé que son pays allait étudier
la possibilité de fournir des armes à l'Ukraine
"en fonction des actions des forces nord-coréennes".
A Moscou, 397 députés de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, ont voté en faveur du
"traité sur le partenariat stratégique global"
qui doit être examiné le 6 novembre par la chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération, avant d'être signé par le président Vladimir Poutine.
Ce traité entre la Russie et la Corée du Nord avait été signé le 19 juin durant une rare visite du président Poutine à Pyongyang, illustration du rapprochement accéléré entre les deux pays.
Il prévoit à l'article 4
"une aide militaire immédiate"
en cas d'agression armée de pays tiers.
Les Occidentaux y voient le risque d'une escalade majeure dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine, après 32 mois de combats à haute intensité.
L'armée ukrainienne contrôle plusieurs centaines de kilomètres carrés du territoire russe depuis son offensive déclenchée début août dans la région de Koursk. Dans l'est de l'Ukraine, les troupes russes continuent de progresser.
Selon le traité,
"si l'une des parties subit une attaque armée de la part d'un État ou d'un groupe d'Etats quelconque et se retrouve ainsi en état de guerre, l'autre partie accordera immédiatement une aide militaire ou autre par tous les moyens à sa disposition, conformément à l'article 51 du Statut de l'ONU et aux législations russe et nord-coréenne".
La Corée du Nord a nié fournir à la Russie des forces pour son offensive en Ukraine, un représentant de Pyongyang à l'ONU parlant de
La Russie n'a pas confirmé la présence de soldats nord-coréens sur son territoire et le Kremlin a annoncé lundi son intention de poursuivre
"le développement de cette coopération"
avec la Corée du Nord qui
"ne devrait inquiéter personne"
car
"elle n'est pas dirigée contre des pays tiers".
Mais selon Washington,
"entre le début et la mi-octobre, la Corée du Nord a déplacé au moins 3.000 soldats"
dans l'est de la Russie, confirmant des informations fournies par la Corée du Sud.
Les renseignements sud-coréens ont, eux, assuré la semaine dernière que la Corée du Nord avait décidé d'envoyer jusqu'à 12.000 soldats pour aider la Russie.
"Minimiser" l'impact des sanctions
Selon un porte-parole de la Maison Blanche, les soldats qui seraient, selon Washington, en Russie
"ont voyagé par bateau de la région de Wonsan en Corée du Nord jusqu'à Vladivostok, en Russie, et rejoint plusieurs sites d'entraînement militaire russes dans l'est de la Russie, où ils suivent actuellement une formation".
Les Etats-Unis ne savent pas s'ils vont combattre aux côtés de l'armée russe en Ukraine, a-t-il dit, tout en estimant qu'il s'agissait d'une
"possibilité très inquiétante"
. Si c'est le cas, ces soldats seront des
"cibles militaires légitimes",
a-t-il prévenu.
Appelant à la mise en place d'
"un système international multipolaire"
, formule utilisée par Moscou pour contrer
des États-Unis, le traité prévoit également
"des efforts en vue d'une croissance des échanges commerciaux"
et de
de sanctions économiques pouvant être introduites par des pays tiers.
Pyongyang est accusé par les Occidentaux de fournir quantités d'obus et de missiles à l'armée russe.
Le vote de la Douma intervient le jour de la clôture à Kazan, en Russie, du sommet des Brics, groupe de neuf pays parfois présentés comme du "Sud global" et pesant pour près de la moitié de la population mondiale et près du tiers du PIB de la planète: Chine, Inde, Russie, Afrique du Sud, Brésil, Ethiopie, Iran, Egypte et Emirats arabes unis.
En multipliant les rencontres bilatérales, Vladimir Poutine s'est employé à y faire la démonstration de l'échec de ce que les Occidentaux appellent
"la politique d'isolement"
diplomatique et de sanctions économiques visant son pays.
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