
Le gouvernement syrien a rouvert, lundi, le corridor humanitaire de Bosra al-Sham, dans la province méridionale de Deraa, permettant la reprise des livraisons d’aide vers la province voisine de Soueïda, après la fermeture de cette route la veille en raison de violents affrontements.
Ce corridor, utilisé ces derniers jours pour acheminer l’aide humanitaire et les secours à Soueïda, avait été temporairement fermé dimanche, après de violents combats entre les forces de sécurité intérieure et des groupes armés dans la région.
Le ministère a accusé ces groupes d’avoir violé un récent accord de cessez-le-feu en lançant des attaques contre plusieurs postes de sécurité à Tal Hadid, Rimat Hazem et Walgha. Ils sont également accusés d’attiser les tensions communautaires, de voler des cargaisons d’aide, d’effectuer des arrestations illégales et de viser des villages à l’aide de roquettes et de mortiers, causant des pertes parmi les forces de sécurité.
Le ministère de l’Intérieur a souligné que l’État travaille depuis le début de la trêve à stabiliser la situation et à garantir la sécurité des civils.
L’escalade de dimanche marque le dernier épisode d’une série de tensions persistantes à Soueïda, une région secouée par des troubles et des affrontements armés.
Soueïda observe un cessez-le-feu depuis le 19 juillet, à la suite d’une semaine de combats entre groupes druzes et tribus bédouines, qui ont fait 426 morts, selon le Réseau syrien des droits de l’homme, basé à Londres.
L’administration transitoire syrienne, mise en place après la destitution de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, s’efforce de rétablir la stabilité dans le pays après près de 25 ans de régime autoritaire.