Le Caire: discussions en cours entre le Hamas et les médiateurs égyptien, qatari et américain

16:118/05/2024, mercredi
AA
Des graffeurs du quartier Al-Matareya du Caire, la capitale de l'Égypte, ont peint des graffitis sur les murs du quartier en soutien à la bande de Gaza qui subit les attaques israéliennes et en lien avec le Ramadan.
Crédit Photo : AA / Archive
Des graffeurs du quartier Al-Matareya du Caire, la capitale de l'Égypte, ont peint des graffitis sur les murs du quartier en soutien à la bande de Gaza qui subit les attaques israéliennes et en lien avec le Ramadan.

Les discussions sont toujours en cours mardi au Caire entre les médiateurs égyptien, qatari et américain et le mouvement de résistance islamique Hamas en vue de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a rapporté la chaîne privée égyptienne Al-Qahera News, citant une source de haut rang.

Plus tôt ce jour, l'armée israélienne a déployé des chars dans Rafah et pris le contrôle de la partie palestinienne du passage frontalier avec l'Égypte, dans le sud de la bande de Gaza. C'est aussi le point d'entrée principal de l'aide humanitaire pour Gaza, ce qui a conduit à sa fermeture dans les deux sens.


La fermeture du point de passage de Rafah risque d'exacerber les souffrances d'environ 2,4 millions de Palestiniens à Gaza, dont deux millions de personnes déplacées, surtout que les stocks alimentaires dans l'enclave palestinienne ne couvrent qu'une période allant de 24 heures à quatre jours, selon l'ONU.

Selon ce haut responsable,
"les délégations qatarie et américaine continuent leurs discussions avec la délégation égyptienne et celle du Hamas",
sans donner de plus amples détails.

Il a souligné
"la poursuite des efforts égyptiens pour parvenir à un accord de trêve dans la bande de Gaza".

Et d'ajouter que
"la délégation égyptienne a souligné à son homologue israélienne la nécessité de mettre un terme à l'escalade pour éviter des répercussions négatives"
.

Il a en outre infirmé les informations relayées par des médias israéliens selon lesquelles l'Égypte assumerait des responsabilités en matière de sécurité dans la bande de Gaza.

Mardi soir, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, a rejeté dans une allocution télévisée la proposition de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers approuvée par le Hamas, soulignant la poursuite de l'opération militaire à Rafah, ville située à la lisière de la bande de Gaza assiégée, frontalière avec l'Égypte.


Les propos de Netanyahu interviennent 24 heures après que le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a annoncé avoir accepté la proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza présentée par l'Égypte et le Qatar.

Doha, Le Caire et Washington assurent les médiations dans les négociations visant à parvenir à un accord d'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens et à une trêve dans la bande de Gaza entre Tel Aviv et les factions palestiniennes dont le Hamas.


Au moins 9 500 détenus palestiniens croupissent dans les geôles israéliennes, selon des sources officielles palestiniennes, tandis que le nombre d'otages israéliens détenus à Gaza demeure inconnu, le Hamas refusant de révéler leur nombre
"sans un lourd tribut"
de Tel-Aviv en contrepartie.

Tel Aviv estime que 133 otages israéliens sont toujours détenus dans l'enclave palestinienne tandis que 105 autres avaient été libérés par le Hamas en échange de 240 détenus palestiniens en novembre dernier. Le mouvement de résistance islamique fait état, en outre, de 71 otages tués dans des raids israéliens.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait des 113 000 victimes civiles (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l'ONU.


Le conflit a également provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour
"génocide".

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