Le Fonds Monétaire International (FMI) alloue plus de 160 milliards de FCFA à Dakar, saluant les résultats satisfaisants et les réformes entreprises par le gouvernement sénégalais en matière de transparence, de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la gouvernance des fonds publics.
Le Fonds Monétaire International (FMI) alloue plus de 160 milliards de FCFA à Dakar.
Le Conseil d’administration du Fond Monétaire International (FMI) a conclu, mercredi 13 décembre, la première revue du programme économique des autorités sénégalaises dans le cadre des accords au titre du Mécanisme Elargi de Crédit (MEC), de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).
Selon l’institution monétaire, la performance dans le cadre du programme FEC/MEC/FRD a été satisfaisante. Tous les critères de réalisations quantitatifs et les cibles indicatives, à l’exception d’une seule pour la fin juin 2023 dans le cadre du programme FEC/MEC, ont été atteints, souligne-t-elle. Elle précise que quatre des six repères structurels pour la première revue du programme FEC/MEC ont été mis en œuvre, tandis que les deux autres l’ont été avec un léger retard.
Le FMI note également que les autorités ont fait progresser les réformes visant à améliorer la gouvernance des fonds publics, à accroître la transparence et à renforcer leur cadre de lutte contre la corruption. La mise en œuvre des réformes dans le cadre du programme FRD progresse comme prévu, soutenant les efforts du Sénégal pour renforcer la résilience au changement climatique, poursuit-il.
Les perspectives de croissance à moyen terme semblent plus favorables avec la production de pétrole et de gaz qui devrait commencer mi-2024 et à condition que des politiques appropriées soient mises en œuvre, rappelle le FMI, précisant toutefois que ces perspectives restent incertaines, mais que les risques sont orientés à la baisse. Il s’agit notamment de la possibilité d’une guerre prolongée en Ukraine, d’une exacerbation du conflit au Moyen-Orient, d’une hausse des prix des matières premières et d’un resserrement des conditions financières.
Au niveau local, une plus grande instabilité politique et une polarisation politique accrue à l’approche de l’élection présidentielle pourraient peser davantage sur l’économie, alerte le Fonds, notant que le pays reste vulnérable aux effets du changement climatique.