Le fils du président Joe Biden a été visé jeudi par une deuxième inculpation de la justice fédérale, cette fois pour fraude fiscale, une accusation qui va alimenter les critiques de l'opposition républicaine à un an de la présidentielle américaine.
L'accord couvrait à la fois les accusations de fraude fiscale et celles d'acquisition illégale d'arme à feu. Mais il a été retiré à la suite de doutes émis en juillet par une juge sur sa validité.
À la suite de ce rebondissement, Hunter Biden a formellement été inculpé en septembre, pour avoir menti en remplissant des formulaires pour l'acquisition d'une arme à feu en 2018 dans lesquels il niait son addiction à la drogue.
Enquête en destitution
Aux États-Unis, les déboires judiciaires du fils Biden sont suivis de très près par le parti républicain, qui les utilise contre son père pour accuser l'ensemble de la famille de corruption.
Les républicains reprochent notamment à la justice d'enterrer les procédures visant Hunter Biden.
Les conservateurs, qui contrôlent la Chambre des représentants, ont aussi entamé en septembre une procédure d'enquête en destitution contre le président démocrate, motivée par les affaires controversées de son fils à l'étranger.
Ils reprochent à Hunter Biden d'avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.
Mais ils vont encore plus loin en attribuant à une volonté de protéger le groupe gazier ukrainien où siégeait Hunter Biden les pressions exercées sur Kiev par son père, en tant que vice-président de Barack Obama, pour obtenir en 2016 le limogeage du procureur général ukrainien Viktor Chokine.
Le ministère de la Justice insiste sur l'indépendance du procureur David Weiss, chargé d'enquêter sur lui. Nommé sous Donald Trump, ce magistrat a été maintenu sous l'administration Biden.
Après s'être sorti d'addictions à la drogue et à l'alcool, Hunter Biden est aujourd'hui reconverti dans la peinture.
Son père a toujours nié être impliqué dans les affaires de son fils, tout en le soutenant publiquement.