Le G7 appelle à "l'arrêt immédiat" des hostilités au Soudan

11:5618/04/2023, Salı
MAJ: 18/04/2023, Salı
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Crédit photo: KIM KYUNG-HOON / PISCINE / AFP
Crédit photo: KIM KYUNG-HOON / PISCINE / AFP

Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont demandé mardi "l'arrêt immédiat" des combats au Soudan, où près de 200 personnes ont été tuées et 1800 autres blessées, depuis samedi, dans les affrontements entre l'armée régulière et les Forces de soutien rapide (paramilitaires).

"Nous demandons instamment à toutes les parties de mettre immédiatement fin à la violence, de désamorcer les tensions et de rétablir un régime civil au Soudan"
, ont déclaré les diplomates en chef des principaux pays industrialisés, à l'issue de leur réunion au Japon.

De son côté, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s'est pour sa part entretenu mardi séparément avec Abdel Fattah Al-Burhan, et Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", les deux généraux à couteaux tirés pour le pouvoir au Soudan, et selon Vedant Patel son porte-parole, Blinken a souligné
"l'urgence d'aboutir à un cessez-le-feu"
.

Un cessez-le-feu
"permettrait de fournir l'aide humanitaire aux personnes affectées par les combats, de réunir des familles soudanaises et d'assurer la sécurité des membres de la communauté internationale à Khartoum"
, selon les déclarations de Blinken, reprises par Patel.

"Les Soudanais veulent que les militaires rentrent dans les casernes. Ils veulent la démocratie. Ils veulent un gouvernement dirigé par des civils. Le Soudan doit retrouver cette voie"
, avait déjà insisté lundi le secrétaire d’État américain, en marge de la réunion du G7.

Les combats qui font rage au Soudan, depuis samedi, entre l'armée régulière du général Abdel Fattah Al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Daglo, ont déjà fait près de 200 morts et au moins 1 800 blessés, selon l'ONU.

Le chef de l'ONU, António Guterres, avait déjà appelé lundi les deux parties à
"cesser immédiatement les hostilités"
.

Samedi 15 avril, des affrontements armés ont éclaté à Khartoum entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide.


Les parties prenantes au processus politique au Soudan ont annoncé que la signature d'un accord final serait reportée sine die, en raison de la poursuite des tractations entre les militaires.

Déjà repoussée une première fois le 1er avril, la signature de l’accord de transition au Soudan, prévue le 6 avril, a été reportée une deuxième fois en raison de la reprise des pourparlers entre militaires.


Le 8 janvier dernier, un processus politique a été amorcé au Soudan entre les signataires de l'accord-cadre du 5 décembre 2022, à savoir ; le Conseil de Souveraineté au pouvoir et les forces civiles, notamment le mouvement "Liberté et changement - conseil central", pour parvenir à un accord qui pourrait résoudre la crise politique dans le pays.


L'opération vise à répondre à une crise qui dure depuis le 25 octobre 2021, le commandant de l'armée, Abdel Fattah Al-Burhan, ayant imposé des mesures d’exception, dont la dissolution du Conseil de souveraineté et celui des ministres de transition et la déclaration de l'état d'urgence.


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