Le ministère de la Culture du Kirghizstan a annoncé lundi avoir intenté une action en justice pour fermer l'un des principaux médias privés de ce pays d'Asie centrale, la branche kirghize de Radio Free Europe.
Dans une région où la liberté d'expression est strictement encadrée, le Kirghizstan apparaît comme une exception et bénéficie d'un relatif pluralisme médiatique et politique, mais des ONG dénoncent régulièrement les pressions croissantes contre les médias.
La source confirmait ainsi l'information publiée plus tôt dans la journée par Azattyk. Selon ce média, une plainte à son encontre pour mettre fin à ses activités a été déposée par le ministère auprès d'un tribunal à Bichkek, la capitale de cette ex-république soviétique de quelque 6,7 millions d'habitants.
Le ministère n'a pas précisé la date du procès contre Azattyk, média qui compte près de deux millions d'abonnés sur sa chaîne YouTube, couvrant notamment l'opposition ou enquêtant sur la corruption.
Le ministère reproche à Azattyk de ne pas avoir retiré un reportage, malgré sa demande, sur les affrontements entre le Kirghizstan et le Tadjikistan qui ont fait une centaine de morts en quelques jours mi-septembre.
Une loi sur les médias est en cours d'élaboration mais une partie de la société considère qu'elle pourrait restreindre la liberté d'expression.