Le Liban saisit le CS de l'ONU après l'attaque israélienne contre une patrouille de la FINUL

17:5630/03/2024, samedi
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Les forces israéliennes contrôlent un bâtiment touché par une roquette du Hezbollah à Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, près de la frontière libanaise, le 27 mars 2024.
Crédit Photo : Jalaa MAREY / AFP
Les forces israéliennes contrôlent un bâtiment touché par une roquette du Hezbollah à Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, près de la frontière libanaise, le 27 mars 2024.

Le ministère libanais des Affaires étrangères a annoncé, samedi, son intention de saisir d'urgence le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet de l'attaque israélienne contre une patrouille de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), qui a fait quatre blessés.

Plus tôt dans la journée, la FINUL a annoncé, dans un communiqué, qu'elle avait ouvert une enquête concernant une explosion survenue dans le sud du Liban et qui a blessé trois de ses observateurs et un traducteur.


Commentant l'incident, le ministère libanais des affaires étrangères a déclaré qu'il
"avait entrepris l'élaboration d'une plainte urgente adressée au Conseil de sécurité de l'ONU, à la suite de l'attaque israélienne contre une patrouille de l'Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve, qui a fait quatre blessés, dont l'état de certains est jugé critique".

Le ministère a condamné
"avec la plus grande fermeté cette attaque qui viole le droit international et le droit humanitaire international".

Et d'expliquer que cette attaque contre
"les forces de maintien de la paix des Nations Unies ((intervenait) après une série d'attaques contre des journalistes, des secouristes, des civils, des femmes et des enfants".

La diplomatie libanaise a souligné que
"l'attaque contre les forces de l'ONU (s'inscrit) dans le sillage de la politique israélienne de mépris des décisions de la légitimité internationale et de ses représentants depuis 1948 jusqu'à ce jour".

Selon un communiqué publié par la primature libanaise, le Premier ministre Najib Mikati a condamné l'incident lors d'un entretien téléphonique avec le commandant en chef des forces de la FINUL opérant dans le sud, le général de division Aroldo Lázaro Sáenz.


Le communiqué précise que
"Mikati a exprimé sa solidarité avec les forces internationales après qu'un véhicule de la FINUL a été pris pour cible, faisant un certain nombre de blessés. Il a également exprimé sa condamnation de ce grave incident".

Le général Lázaro Sáenz a, de son côté, informé le Premier ministre libanais que la FINUL menait son enquête sur l'incident afin d'en élucider les circonstances, selon le communiqué.


Dans ce contexte, l'agence de presse officielle libanaise a déclaré qu'un raid israélien avait visé le véhicule de la FINUL, tandis que l'armée israélienne a affirmé, par la voix de son porte-parole Avichay Adraee, qu'aucun véhicule de l'ONU n'avait été pris pour cible par les forces israéliennes dans le sud du Liban.

La tension est à son comble le long de la frontière israélo-libanaise, depuis l'incursion transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, qui a été à l'origine du déclenchement de la guerre contre la Bande de Gaza.


Au lendemain du déclenchement de cette guerre dévastatrice contre l'enclave palestinienne assiégée, qui a valu à Tel-Aviv d'être poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour "crime de génocide", la frontière israélo-libanaise a connu plusieurs échanges de tirs entre l'armée israélienne, d'une part, et le Hezbollah et les factions palestiniennes, de l'autre.


Des responsables israéliens ont récemment menacé de multiplier les attaques sur le territoire libanais si les combattants du Hezbollah ne se retiraient pas de la frontière avec le nord d'Israël.


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