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Le président français, Emmanuel Macron.
Le parti socialiste français s'est dit vendredi prêt à discuter avec le camp présidentiel et la droite en vue de former un nouveau gouvernement, en pleine crise politique et dans un contexte budgétaire alarmant.
Le président Emmanuel Macron reçoit vendredi à l'Elysée plusieurs dirigeants politiques en vue de la formation d'
"un gouvernement d'intérêt général"
, après la chute mercredi soir de celui dirigé par Michel Barnier, victime d'une censure parlementaire historique.
Le chef de l'Etat, qui s'est dit à la recherche d'un
, a tenté jeudi soir de reprendre la main lors d'une allocution télévisée suivie par 17,5 millions de Français, promettant la nomination d'un nouveau Premier ministre
"dans les prochains jours".
Le président va recevoir des dirigeants allant du parti socialiste (PS) à la droite, en passant par ceux de son propre camp.
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui sera reçu à la mi-journée, s'est dit prêt sur la radio franceinfo à faire
"des compromis sur tous les sujets"
, y compris les retraites,
"et voir ce qu'il est possible de faire sur une durée limitée"
. Il a reconnu discuter déjà avec
"des membres du bloc central".
"Il faut bien qu'on trouve une solution parce qu'on ne peut pas mettre le pays à l'arrêt pendant des mois"
, a-t-il plaidé.
La France s'est déjà retrouvée gérée par un gouvernement démissionnaire pendant plusieurs semaines cet été, après une dissolution et des législatives anticipées ayant abouti à une Assemblée fragmentée en trois blocs (alliance de gauche, macronistes et droite, extrême droite) sans majorité absolue.
Les marchés saluaient les déclarations de jeudi soir et vendredi matin. La Bourse de Paris était en forte hausse en milieu de matinée (+0,88%), tandis que le taux auquel la France emprunte sur les marchés s'affiche en recul.
L'annonce du nom d'un nouveau Premier ministre n'est néanmoins pas attendue avant le week-end, voire lundi, et encore davantage de temps devrait être requis pour connaître la composition de sa nouvelle équipe.
Entre-temps, M. Macron doit s'offrir une parenthèse avec la réouverture en grande pompe de Notre-Dame samedi, où plusieurs dizaines de chefs d'Etat ou de gouvernement, dont le président élu américain Donald Trump, sont attendus.
Le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), celui de gauche radicale La France insoumise (LFI), les écologistes et les communistes n'ont pas été invités par la présidence à ce stade, alimentant les spéculations sur une tentative de fragiliser l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP), première force à l'Assemblée nationale.
La patronne des Écologistes, Marine Tondelier, a regretté ne pas avoir été invitée, estimant que
"la justice sociale et l'écologie"
, le président
Emmanuel Macron
"a forgé son propre arc républicain et n'a pas beaucoup de flèches dans son arc"
, a-t-elle ironisé.
"Les socialistes font ce qu'ils veulent"
, a balayé de son côté le coordinateur du parti LFI Manuel Bompard, tout en jugeant qu'
"aller discuter ou négocier une forme de coalition avec les macronistes (...), c'est une rupture avec les engagements pris devant les électeurs."
Lors de son allocution, Emmanuel Macron s'en est pris à
d'un
au sein duquel
"l'extrême droite et l'extrême gauche se sont unies"
contre Michel Barnier.
"Ils ne pensent pas à vous, à vos fins de mois, vos projets, ils ne pensent qu'à une seule chose, à l'élection présidentielle, pour la préparer, pour la précipiter, et cela avec le cynisme et un certain sens du chaos"
, a-t-il asséné.
La prochaine présidentielle est prévue en 2027, mais certains, particulièrement la gauche radicale, réclament la démission de M. Macron.
Mais ce dernier a balayé cette hypothèse, répétant qu'il accomplirait son mandat présidentiel
en 2027.
Le chef de l'Etat a souligné que la
du nouveau Premier ministre serait
"le budget, alors que les discussions au Parlement ont été interrompues par la motion de censure".
En attendant un budget l'année prochaine, une loi spéciale sera déposée
"avant la mi-décembre au Parlement",
a-t-il précisé, en décrivant une
qui
"permettra la continuité des services publics et de la vie du pays"
en appliquant
"pour 2025 les choix de 2024".
La situation budgétaire de la deuxième économie de la zone euro requiert un exécutif rapidement. Attendu à 6,1% du PIB en 2024, le déficit public ratera son objectif de 5% en l'absence de budget.
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