Le Qatar a confirmé samedi avoir suspendu sa médiation entre Israël et le Hamas en vue d'un accord de cessez-le-feu à Gaza associé à une libération d'otages, jusqu'à ce que les belligérants fassent preuve de "sérieux" dans les négociations.
Avec les Etats-Unis et l'Egypte, le Qatar avait participé pendant des mois à des efforts de médiation pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas palestinien contre Israël. En vain.
L'unique trêve dans cette guerre a vu le jour fin novembre 2023. Elle avait duré une semaine et avait permis la libération d'otages enlevés pendant l'attaque du 7-octobre et emmenés à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Le porte-parole a également rejeté les informations d'une source diplomatique qui avait laissé entendre que le Qatar pourrait fermer le bureau du Hamas à Doha.
"Combien de larmes"
C'est une autre preuve que ces accords sont sabotés.
Samedi, 14 Palestiniens ont péri dans des frappes israéliennes sur des sites abritant des déplacés à Gaza-ville (nord) et Khan Younès (sud), selon la Défense civile.
"Ca suffit!"
L'offensive israélienne de représailles a fait 43.552 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des chiffres du ministère de la Santé du Hamas.
33 morts au Liban
En soutien au Hamas, le Hezbollah libanais a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023. Après près d'un an de tirs transfrontaliers, la situation a dégénéré en guerre ouverte le 23 septembre.
Depuis, l'armée israélienne mène une campagne de frappes intenses au Liban, principalement contre les fiefs du Hezbollah, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël.
Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour chez eux de 60.000 habitants du nord israélien déplacés par les tirs de ce mouvement.
Samedi, 20 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes dans l'est du Liban et 13 autres, dont sept secouristes affiliés au Hezbollah et à son allié Amal, dans des raids dans le sud du pays, selon le ministère de la Santé.
Le Hezbollah a lui revendiqué des tirs de roquettes contre le nord d'Israël.
Plus de 2.700 personnes ont péri au Liban depuis le 23 septembre, la majorité des civils, selon le ministère de la Santé.