À travers 15 États et un territoire, les électeurs américains voteront mardi à l'occasion du "Super Tuesday", date cruciale du calendrier des primaires pour la présidentielle aux États-Unis, mais qui cette année devrait confirmer l'inexorabilité d'un duel Trump-Biden en novembre.
Traditionnellement, cette journée électorale propulse des candidats vers l'investiture, ou au contraire douche les aspirations de certains.
Côté républicain, plus d'un des tiers des délégués chargés de désigner le candidat du parti pour la présidentielle sont à obtenir le 5 mars.
Pour les démocrates, le suspense est encore moins haletant puisque le président sortant Joe Biden devrait sans aucun doute être le candidat pour son parti.
L'ancienne ambassadrice de l'ONU sous l'administration Trump (2017-2021) a obtenu 63% des voix lors de cette primaire qui s'est déroulée dans un seul lieu, un hôtel du centre-ville, selon Politico, qui cite des responsables du parti à Washington.
La ville n'a jamais voté majoritairement pour un candidat républicain à la présidence.
En référence à l'un des slogans de la campagne électorale du milliardaire républicain en 2016 ("Drain the swamp", autrement dit débarrasser Washington de ses intrigues et conflits d'intérêt), l'équipe de campagne de Donald Trump, a de son côté déclaré:
Nikki Haley a été couronnée reine du marais.
Dizaines de millions d'électeurs
Voici quelques éléments à suivre pour ce "Super Tuesday" inhabituel:
L'Alabama, l'Arkansas, le Colorado, le Massachusetts, le Minnesota, la Caroline du Nord, l'Oklahoma, le Tennnesee, l'Utah, le Vermont, et la Virginie voteront également.
Par le passé, un succès lors du "Super Tuesday" nécessitait un travail de terrain sans relâche, une capacité à lever des fonds, ainsi qu'une importante dynamique.
Ce vote à travers le pays était l'occasion pour les candidats de démontrer leur capacité - ou non - à mobiliser des électeurs de profils et d'origines géographiques bien différents.
Sans surprise?
Joe Biden ne compte pas en face de lui de sérieux rival pour l'investiture, une donnée typique pour un président sortant.
Mais plus inhabituel, Donald Trump, en tant qu'ex-président tentant de revenir à la Maison Blanche, a écrasé la concurrence républicaine jusque-là.
De quoi offrir à l'ex-homme d'affaires une avance quasi insurmontable dès début mars.
Son équipe de campagne prédit qu'il remportera 773 délégués lors du "Super Tuesday" et qu'il sera mathématiquement imbattable deux semaines après cela.
Nikki Haley toujours en course
Seule encore en travers de la route du septuagénaire, l'ancienne gouverneure de Caroline du Sud Mme Haley affirme que les 40% des voix qu'elle a remportées dans le New Hampshire et son État d'origine montrent un Parti républicain toujours divisé sur Donald Trump.
L'ancienne ambassadrice des États-Unis à l'ONU sous le même Donald Trump s'était engagée par le passé à rester candidate au moins jusqu'au "Super Tuesday".
Pour des experts, si elle s'est accrochée jusque-là, c'est principalement dans l'espoir que Donald Trump soit empêché de concourir en novembre en raison de ses déboires judiciaires ou de potentiels soucis de santé.