Crédit photo: ABOU DHABI, EMIRATS ARABES UNIS / ARCHIVE
Les Émirats arabes unis ont démenti dimanche des informations de presse selon lesquelles des armes auraient été découvertes dans une de leurs livraisons humanitaires à des réfugiés soudanais, soulignant son impartialité dans la guerre au Soudan.
Depuis le 15 avril, le Soudan connaît un conflit entre l'armée, dirigée par Abdel Fattah al-Burhane, et les Forces de soutien rapide (FSR), des paramilitaires dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo.
Dans un communiqué, la directrice de la communication au ministère émirati des Affaires étrangères, Afra Al-Hameli, a indiqué que son pays "
n'a fourni d'armes et de munitions à aucune des parties en conflit au Soudan frère".
Mme Hameli a souligné que les Émirats
"ne prennent pas parti dans le conflit actuel qui secoue le Soudan, cherchent à y mettre fin et appellent au respect de la souveraineté du Soudan".
Depuis le début du conflit,
"les Émirats ont appelé à la désescalade, à un cessez-le-feu et à l’instauration d’un dialogue diplomatique"
, a-t-elle ajouté.
Jeudi, le journal américain Wall Street Journal a cité des responsables ougandais qui ont affirmé avoir trouvé le 2 juin des armes dans un avion-cargo censé transporter de l'aide humanitaire émiratie à des réfugiés soudanais au Tchad.
"Au lieu de la nourriture et des fournitures médicales mentionnées dans l'inventaire de l'avion, les responsables ougandais ont déclaré avoir trouvé des dizaines de caisses en plastique dans la soute de l'avion, remplies de munitions, de fusils d'assaut et d'autres armes légères"
, indique l'article.
Cependant, l'avion émirati, faisant escale à Entebbe (en Ouganda),
"a été autorisé à poursuivre son voyage vers l'aéroport international d'Amdjarass dans l'est du Tchad"
, selon les mêmes sources.
Et plus tard, les responsables
"ont reçu l'ordre de leurs supérieurs de cesser d'inspecter les avions en provenance des Émirats"
, selon le journal.
Selon des analystes, les deux belligérants au Soudan bénéficient d'un soutien de pays étrangers, l'Égypte voisine soutenant le général Burhane et les Émirats aidant son rival.
Le conflit a fait depuis avril au moins 3.900 morts, un bilan très sous-estimé en raison du chaos, des tirs croisés et des communications coupées dans une grande partie du pays. Plus de quatre millions de personnes ont dû fuir leur maison.
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